Confronté à l'organisation du retour des Danois ayant combattu dans les rangs de l'organisation État islamique (EI), le ministre danois de la Justice a estimé mercredi qu'il aurait été mieux «qu'ils soient tombés au combat là-bas».

Copenhague est toutefois prêt à accueillir les ressortissants danois issus des rangs djihadistes, a déclaré le conservateur Søren Pape Poulsen devant une commission parlementaire, selon la presse locale.

Ses propos ont été dénoncés par l'opposition. «Ce sont des mots que je n'aurais pas mis dans ma bouche», a avancé une porte-parole des Sociaux-démocrates, Trine Bramsen.

Pour le ministre, «c'est mieux qu'ils soient emprisonnés ici [plutôt] qu'ils voyagent librement».

D'après lui, une quarantaine de djihadistes ayant des liens avec le pays scandinave se trouve sur le territoire de l'ancien «califat» de l'EI. Dix d'entre eux y sont emprisonnés.

Au Danemark, combattre dans les zones de conflits, où une organisation terroriste est partie prenante, est passible de poursuites depuis 2016.

Treize personnes ont été condamnées pour avoir rejoint, ou tenté de rejoindre, une organisation terroriste, a précisé le ministre.

Neuf d'entre elles ont été déchues de leur nationalité danoise et expulsées. Les autres étant exclusivement danoises, elles ne peuvent pas être privées de nationalité, d'après la législation en vigueur.

Depuis 2012, quelque 150 personnes ont gagné la Syrie et l'Irak selon des chiffres des services de renseignement. Un tiers d'entre elles sont revenues au Danemark.