Un sexagénaire armé d'un fusil et déjà condamné dans le passé a ouvert le feu mercredi après-midi dans une rue de Bastia, sur l'île française de Corse, tuant une personne et en blessant six autres, dont un policier, avant de se retrancher dans l'immeuble où il habite.

Les pistes terroriste et liée au banditisme sont a priori écartées, selon des sources proches de l'enquête qui précisent que les policiers, appelés pour un différend de voisinage, ont essuyé des tirs lorsqu'ils sont intervenus.

Un des policiers fait « partie des blessés » et a été conduit à l'hôpital, selon la procureure de la République à Bastia, Caroline Tharot, présente sur les lieux. Selon des sources policières, il a été légèrement blessé.

« Un tireur isolé a commencé à tirer dans la rue vers 16 h 25 (10 h 25, HE) à Bastia avant de se retrancher dans l'immeuble où il vit », dans le sud de la ville, a précisé à l'AFP un porte-parole de la préfecture.

L'auteur des coups de feu est un Corse habitant le quartier, né en 1953, et connu de la justice pour des antécédents de violences, selon des sources proches de l'enquête.

Des unités de police et de gendarmerie se sont rapidement déployées sur place pour tenter de maîtriser l'individu.

« Quand je suis arrivé sur le parking, j'ai entendu des détonations », a raconté sur la radio locale France Bleu RCFM, Pierre Masternak qui affirme avoir ensuite été pris pour cible par l'assaillant.  

« J'ai vu qu'il y avait des traces de sang par terre. J'ai appelé mon collègue, le gardien d'immeuble [...]. Il m'a rejoint, on a regardé pour voir où menaient les traces de sang et c'est là qu'un monsieur a déboulé derrière nous, nous a mis en joue avec un fusil de chasse et nous a tiré dessus ».

« Il a eu mon collègue, qui a été touché à la jambe. On a réussi tous les deux à quitter le bâtiment, et à se réfugier, mon collègue derrière une voiture et le monsieur a continué à nous tirer dessus », a poursuivi M. Masternak qui a appelé la police.

Un large périmètre de sécurité a été mis en place pour protéger les riverains et les autorités qui ont relayé des messages demandant aux riverains de ne pas venir perturber le travail des forces de l'ordre.