Un partisan du groupe djihadiste État islamique, poursuivi pour «préparation d'acte de terrorisme», voulait décapiter la première ministre Theresa May dans un attentat suicide, a déclaré mardi à Londres le procureur lors de son procès.

Naa'imur Zakariyah Rahman, 20 ans, voulait «faire les gros titres» en se rendant au 10 Downing Street, résidence de la première ministre, à un moment où celle-ci s'adresserait devant la presse à l'extérieur du bâtiment, a expliqué le procureur Mark Heuwood.

Le jeune homme avait été encouragé dans son projet par un oncle qui avait rejoint le groupe État islamique (EI) en Syrie.

«Avant que son arrestation l'en empêche, il pensait être à seulement quelques jours d'atteindre son objectif, qui était rien de moins que de perpétrer une attaque suicide à Downing Street», a affirmé Mark Heuwood.

L'accusé avait révélé ses intentions dans une conversation sur la messagerie Telegram avec un agent des services de sécurité britanniques se faisant passer pour un membre de l'EI. «Je veux essayer de tuer Theresa May», avait-il écrit.

Après avoir repéré les lieux et l'emplacement des contrôles de sécurité, il avait expliqué à un autre agent de police sous couverture qu'il courrait «un sprint de 10 secondes» jusqu'à la porte, avec l'intention de lui «arracher la tête». Il lui avait demandé de lui procurer une veste d'explosif et un sabre.

Il avait finalement été arrêté en novembre 2017.

Naa'imur Zakariyah Rahman est également accusé d'avoir aidé un ami, âgé de 22 ans, à tenter de rejoindre l'EI en Syrie. Il plaide non coupable pour les deux accusations formulées contre lui.