Les députés néerlandais ont ratifié mardi un accord signé en 2017 avec l'Ukraine pour que soient engagées aux Pays-Bas les éventuelles poursuites judiciaires à l'encontre des responsables de la catastrophe du vol MH17, abattu en 2014 au-dessus de la zone de conflit dans l'Est ukrainien.

Le ministre néerlandais de la Justice de l'époque, Stef Blok, avait signé cet accord avec son homologue ukrainien Pavlo Petrenko en juillet 2017, trois ans après la catastrophe qui avait coûté la vie à 298 personnes et dont les Pays-Bas et l'Australie, principaux pays d'origine des victimes, ont accusé la Russie.

L'accord ratifié mardi stipule que les éventuels suspects seront jugés par un tribunal néerlandais, le plus probablement à La Haye.

Le texte permet aussi un procès par liaison vidéo. Des peines de prison pourraient être exécutées en Ukraine si des condamnés ne pouvaient être extradés vers les Pays-Bas.

Cet accord «est un pas important dans la recherche de la vérité et pour que les suspects soient jugés», avait souligné lors de la signature le ministre néerlandais.

Une équipe d'enquêteurs internationaux menée par les Pays-Bas a indiqué le mois dernier avoir établi que le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur, avait été abattu par un missile Bouk de conception soviétique, tiré par une batterie mobile de défense antiaérienne amenée de Russie et appartenant à la 53e brigade antiaérienne de l'armée russe, basée à Koursk.

Le 25 mai, les Pays-Bas et l'Australie avaient ouvertement imputé à la Russie, accusée par l'Ukraine et les Occidentaux de soutenir militairement les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine, la responsabilité de cette catastrophe.

La Russie dément catégoriquement toute implication et accuse l'Ukraine.