L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, condamné pour fraude fiscale dans le procès Mediaset, a perdu son titre de Cavaliere, après s'être de lui-même «exclu» de l'association des «Chevaliers du travail».

Le dirigeant de Forza Italia (droite) a été condamné de façon définitive à quatre ans de prison - dont trois annulés au titre d'une amnistie - et deux ans d'interdiction d'exercer un mandat public. Cette peine, confirmée mardi par la Cour de cassation, le prive du droit de vote et de la possibilité d'être élu.

Selon il Corriere della Sera, cette condamnation a poussé certains membres des Chevaliers du Travail à demander l'expulsion de leur plus célèbre membre, le magnat des médias Silvio Berlusconi, très souvent surnommé le «Cavaliere».

Le règlement de cette organisation prévoit en effet que ne peuvent en être membres que ceux qui ont «une conduite civile et sociale exemplaire».

Mercredi, comme prévu par le plus grand quotidien de la péninsule, M. Berlusconi a pris les devants en envoyant une lettre d'«autosuspension» à la Fédération nationale des chevaliers du travail. Le conseil de direction, qui s'apprêtait à prendre une position après la confirmation de la condamnation de l'ex-chef du gouvernement, s'est donc contenté de «prendre acte».

La Fédération nationale des chevaliers du travail regroupe toutes les personnes décorées de l'Ordre du mérite du travail en Italie. Selon son site, 2747 personnes ont reçu cette distinction depuis sa création en 1901 et l'on compte 526 «chevaliers» vivants. Et donc sans doute, 525 à présent.