Devenue malgré ses origines roturières un atout pour la monarchie britannique depuis son mariage avec William, Kate ex-Middleton et aujourd'hui duchesse est désormais confrontée à la tâche d'élever le futur monarque, nouvelle étape dans un parcours mené jusqu'ici sans faux pas.

À 31 ans, Catherine, duchesse de Cambridge, s'apprête à donner un héritier aux Windsor, conformément aux attentes royales, plus de deux ans après avoir épousé le petit-fils de la reine devant le monde entier.

Une naissance qui vient encore renforcer l'image modèle de la future reine. Avec son sourire impeccable et son aisance en société, cette jeune femme élancée aux longs cheveux châtains s'est révélée être une pro des relations publiques.

Recevant de bonne grâce fleurs, ours en peluche ou barboteuse lors d'un bain de foule, sautant au cou de William pour fêter les exploits britanniques lors des JO ou s'essayant au hockey en talons à l'occasion d'une visite dans son ancienne école: la princesse, sportive, séduit par son apparente simplicité et son naturel.

Celle qui lors de l'annonce du mariage en 2010 jugeait la perspective de rejoindre la famille royale «intimidante» a su se faire une place, malgré les inévitables comparaisons avec celle qui aurait été sa belle-mère, Diana: d'après un sondage YouGov de juin, elle recueille 79% d'opinions positives.

La Kate Middleton des débuts, petite amie patiente et discrète, a pris de l'assurance, assumant désormais inaugurations et discours en solo. Son style vestimentaire, mêlant robes de créateurs et prêt-à-porter abordable, en a fait une référence aux yeux du grand public, qui s'arrache ses tenues en magasin ou sur le net.

Rares sont ceux qui se risquent à la critiquer. Et quand la romancière Hilary Mantel évoque en février une «poupée sans personnalité» dont la «seule raison d'être est d'avoir un enfant», ses commentaires sont accueillis avec indignation par la presse.

Le Premier ministre David Cameron monte au créneau pour défendre une «formidable ambassadrice de la Grande-Bretagne».

Même choc lorsque quelques mois plus tôt, un magazine people français commet le crime de lèse-majesté de publier des photos de la jeune femme bronzant seins nus en vacances.

William, déterminé à préserver sa femme des paparazzi qui poursuivaient sa mère, attaque en justice. Les tabloïds londoniens, d'habitude peu pudibonds, s'abstiennent de dévoiler la poitrine royale. Le Sun demande à ce qu'on débusque le «rat» qui a commis les photos.

Ce qui n'empêche pas la presse britannique de suivre les moindres faits et gestes de Kate, qui ne quitte jamais longtemps la Une des journaux: chacune de ses sorties est l'occasion de scruter sa silhouette, sa coiffure... et durant ces derniers mois, son «baby bump», son ventre de femme enceinte.

Kate, pour sa part, ne s'exprime pas, si ce n'est pour délivrer ici ou là un discours pour une oeuvre de charité ou une association qu'elle parraine. Mais derrière son sourire, sa personnalité reste assez mystérieuse.

Le prince William, qu'elle a rencontré en 2001 à l'Université écossaise de St Andrews où elle a obtenu un diplôme d'histoire de l'art, assure qu'elle a un «sacré sens de l'humour».

«C'est une femme de caractère, elle a sa propre idée sur la façon dont elle doit honorer sa fonction et se préparer à être reine», estime pour sa part Patrick Jephson, ancien secrétaire privé de Diana.

La jeune femme et son mari ont fait preuve d'une certaine indépendance vis-à-vis des traditions royales à plusieurs égards: le couple a réduit le personnel qui l'entoure et semble désireux d'élever lui-même son enfant le plus possible.

Kate a gardé des liens forts avec sa famille: cette aînée de trois enfants reste très proche de sa mère Carole, ancienne hôtesse de l'air qui a fait fortune avec son mari Michael en lançant une entreprise d'articles de fête.

Son frère James et sa soeur Pippa, friands de mondanités, sont des habitués des pages people. La cadette, qui avait fait sensation dans sa robe de demoiselle d'honneur lors du mariage royal, capitalise sur son expertise en matière de fêtes: elle y a consacré un livre et écrit régulièrement dans le magazine Vanity Fair.

Mais contrairement à son aînée, la jeune femme n'est pas épargnée par les moqueries : ses conseils sont régulièrement raillés comme des lapalissades et ont donné lieu à des parodies sur les réseaux sociaux.

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