Les principaux partis politiques britanniques ont lancé leur campagne en faveur du maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni lundi à Édimbourg, en réponse à celle lancée il y a un mois par les partisans du «oui» à un référendum d'indépendance prévu en 2014.

«C'est la décision la plus importante de notre vie», a expliqué l'ancien ministre travailliste des Finances Alistair Darling, d'origine écossaise, en donnant le coup d'envoi à Édimbourg du mouvement «Better Together» («Mieux ensemble»).

«Ceux d'entre nous, de quelque bord que ce soit, qui pensent qu'il est mieux pour l'Écosse de faire partie du Royaume-Uni, doivent maintenant travailler ensemble», a-t-il ajouté.

Le front uni regroupe les partis conservateur et libéral démocrate au pouvoir, et le Labour d'opposition, autour d'une «plateforme commune».

«Comme beaucoup d'Écossais, nous croyons que notre avenir et celui de nos enfants seront meilleurs si nous restons partenaires au sein du Royaume-Uni», a indiqué M. Darling.

En ces temps de turbulences économiques en Europe, «la dernière chose dont nous avons besoin, c'est de créer de nouvelles zones d'incertitude, d'instabilité et de division», a-t-il encore fait valoir.

Le lancement de cette campagne intervient un mois jour pour jour après le coup d'envoi de celle en faveur du «oui», par le dirigeant écossais Alex Salmond, avec le soutien de vedettes, dont l'acteur écossais Sean Connery.

«La politique est trop souvent synonyme de division, mais aujourd'hui trois partis s'unissent pour célébrer le Royaume-Uni et dire qu'il mérite qu'on se batte pour lui», s'est félicité pour sa part le premier ministre David Cameron dans un communiqué.

L'Écosse est rattachée depuis 1707 à la couronne d'Angleterre.

Selon les sondages, un tiers seulement des 5,3 millions d'Écossais souhaite voir leur région semi-autonome quitter le giron du Royaume-Uni.

Si le gouvernement britannique, hostile à l'idée d'indépendance, a fini par accepter un référendum, les modalités de ce scrutin font débat.

Londres prône une tenue rapide, Édimbourg veut attendre l'automne 2014. Le gouvernement britannique souhaite aussi une question unique (oui ou non). Mais M. Salmond envisage une question subsidiaire proposant une autonomie accrue, conscient que l'indépendance est loin de faire l'unanimité chez lui.

Actuellement, le Parlement écossais a des compétences en matière d'éducation, de santé, d'environnement et de justice.

Les questions relatives aux affaires étrangères, à l'énergie et à la défense relèvent du gouvernement britannique