Le Vatican a assuré jeudi soir qu'il répondrait en «temps opportun» au gouvernement irlandais sur les abus sexuels commis par des prêtres en Irlande, tout en appelant à «l'objectivité».

Le Vatican a assuré jeudi soir qu'il répondrait en «temps opportun» au gouvernement irlandais sur les abus sexuels commis par des prêtres en Irlande, tout en appelant à «l'objectivité».

«Je confirme que le Saint-Siège répondra en temps opportun à la question posée par le gouvernement irlandais concernant le rapport sur le diocèse de Cloyne», a dit le directeur de la salle de presse du Vatican père Federico Lombardi.

Ce rapport, publié la semaine dernière et basé sur des plaintes déposées entre 1996 et 2009 dans le diocèse de Cloyne, dans le sud de l'Irlande, a conclu que la réponse des autorités catholiques irlandaises dans cette affaire avait été «inadéquate et inappropriée».

Jeudi le premier ministre irlandais Enda Kenny avait violemment condamné le Vatican dans cette affaire. «Pour la première fois en Irlande, un rapport sur les abus sexuels commis sur des enfants expose une tentative du Saint-Siège d'entraver une enquête dans une république souveraine et démocratique, survenue aussi récemment qu'il y a trois ans, et non trois décennies».

«Le rapport Cloyne met au jour le dysfonctionnement, la déconnexion (des réalités), l'élitisme, le narcissisme qui dominent la culture du Vatican à ce jour», avait-il dit.

«Le viol et la torture d'enfants ont été sous-estimés ou +gérés+ pour ménager l'institution, son pouvoir et sa réputation», avait-il poursuivi.

Le chef de la diplomatie irlandaise Eamon Gilmore a rencontré la semaine dernière le représentant du pape à Dublin pour évoquer le rapport. «Le gouvernement attend la réponse du Saint-Siège», a précisé M. Kenny.

Le Père Lombardi a pour sa part ajouté que le Vatican souhaitait «dans tous les cas de figure que le débat en cours sur des sujets aussi dramatiques se développe avec l'objectivité nécessaire de manière à contribuer à la cause qui tient le plus au coeur de tous, c'est-à-dire la sauvegarde des enfants et des jeunes et le renouvellement d'un climat de confiance et de collaboration, dans l'Église et dans la société».