La Russie et les États-Unis ne sont qu'«au début d'une normalisation» de leurs relations, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à l'agence Interfax.

«Nous sommes au début du processus du retour de nos relations à la norme qui prendrait en compte notre responsabilité commune pour le sort du monde», a déclaré M. Lavrov.

Les deux pays «déblaient le terrain après les problèmes accumulés à l'époque de la précédente administration américaine et qui ont provoqué une crise de confiance profonde dans nos relations», a souligné le chef de la diplomatie russe.

Selon lui, «il n'est pas devenu plus facile de travailler» avec l'administration de Barack Obama. «Il y a plus de travail, mais c'est une autre qualité de travail».

La guerre russo-géorgienne d'août 2008 a achevé de plonger au plus bas les relations de Moscou avec Washington, marquées sous l'administration de George W. Bush par une série de lourds contentieux, de l'élargissement de l'OTAN au projet de bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.

Le président Barack Obama, qui a prôné «une remise à zéro» des relations avec Moscou, a renoncé au projet du bouclier.

Moscou et Washington n'ont cependant pas encore réussi à signer un accord sur le futur traité de désarmement nucléaire devant succéder à START I qui a expiré le 5 décembre.

M. Lavrov a déclaré vendredi que la préparation de ce texte était «sur la dernière ligne droite», mais plusieurs médias russes ne partagent pas cet optimisme.

Selon le quotidien Kommersant de jeudi, la signature de l'accord n'interviendra pas avant le printemps, alors que l'édition russe de l'hebdomadaire Newsweek est allée jusqu'à dire que l'accord «pourrait tout simplement être enterré».