(Atlanta) Donald Trump a déclaré mercredi que la loi de l’Arizona qui criminalise presque tous les avortements allait trop loin et l’ancien président américain a appelé les législateurs de cet État à la modifier, tout en défendant l’invalidation de Roe c. Wade par la Cour suprême, qui permet maintenant à des États d’interdire la procédure.

Une loi de 1873 pour limiter l’accès à l’avortement aux États-Unis ?

Après son atterrissage à Atlanta pour une collecte de fonds, mercredi matin, M. Trump a déclaré à ses partisans et aux journalistes que ce dossier « sera réglé très rapidement », notamment par la gouverneure de l’Arizona.

M. Trump fait face à des pressions politiques sur le droit à l’avortement, et les démocrates espèrent que ce sera une question déterminante lors des élections de novembre. M. Trump a publié cette semaine une vidéo dans laquelle il refuse d’approuver l’interdiction nationale de l’avortement et affirme que des limites devraient être laissées aux États.

Cette déclaration avait provoqué la colère des conservateurs religieux et stimulé les alliés du président Joe Biden, qui considèrent le droit à l’avortement comme l’une des faiblesses de Donald Trump.

La décision rendue mardi par la Cour suprême de l’Arizona a ouvert la voie à l’application d’une loi de 1864 qui interdit l’avortement à tous les stades de la grossesse, sans exception en cas de viol ou d’inceste.

M. Trump maintient qu’il est fier que les trois juges de la Cour suprême qu’il a nommés aient voté pour invalider l’arrêt historique Roe c. Wade, affirmant que les États auront des restrictions différentes. Il soutient trois exceptions : en cas de viol, d’inceste et lorsque la vie de la mère est en danger.

Il a également évoqué une loi de Floride qui interdit les avortements après six semaines de grossesse, affirmant que « cela va probablement changer aussi ».

« Depuis 52 ans, les gens veulent mettre fin à Roe c. Wade et confier [cette question] aux États. Nous l’avons fait. C’était quelque chose d’incroyable, un exploit incroyable », a-t-il déclaré. « Maintenant, c’est aux États de jouer, et ils font ce qu’ils veulent. C’est la volonté du peuple. La Floride va donc probablement changer. »

M. Trump, qui est résidant de Floride, a ignoré les questions sur la façon dont il envisageait de voter lui-même sur la proposition d’amendement constitutionnel dans cet État qui consacrerait l’accès à l’avortement comme un droit des Floridiens.

Il n’a pas non plus précisé quel devrait être, selon lui, le niveau de restrictions et d’accès à l’avortement en Arizona ou dans tout autre État américain.