« Stop the slaughter ! » (Arrêtez le massacre), peuvent lire sur des pancartes les visiteurs et touristes débarquant ces jours-ci dans l’île de Santa Catalina, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Los Angeles.

Un massacre ? Pour l’instant, il est théorique. En fait, les conservateurs de la biodiversité de l’île s’inquiètent des ravages commis par les quelque 2000 chevreuils, introduits dans l’île il y a un siècle pour l’élevage, la chasse et le tournage de films.

Ces derniers se gavent de plantes indigènes, ce qui, aux yeux des écologistes, constitue une grande menace pour l’île, parce que ces plantes ont tendance à être remplacées par des broussailles facilement inflammables si elles sèchent.

Pour l’organisme Catalina Island Conservancy, qui possède 88 % du territoire de cette île faisant environ 194 kilomètres carrés, la solution passe par l’abattage des chevreuils, comme ceux du parc Michel-Chartrand de Longueuil. Toutes les autres options sont trop coûteuses ou trop longues à réaliser, dit-on. Mais à cette solution draconienne s’oppose une bonne partie des quelque 3000 habitants du village d’Avalon, sis dans le sud-est de l’île parfois surnommée Galapagos d’Amérique du Nord.

Une soixantaine de plantes et d’animaux uniques au monde sont recensés dans cette île et la possibilité d’un grand incendie de forêt alimenté par les broussailles menace leur survie, croient les écologistes. D’ici à ce qu’une décision soit prise, les chevreuils continuent à se promener librement et à se faire photographier dans des décors naturels ou urbains !

D’après The New York Times