Une bouchée à la fois, les visiteurs du musée Exploramer pourraient modeler l’industrie de la pêche de demain. Le centre de recherche Merinov s’allie au musée de Sainte-Anne-des-Monts pour mieux connaître les goûts des consommateurs et développer le marché d’espèces méconnues du Saint-Laurent, allant du phoque gris jusqu’à l’algue Kombu royal.

La nouvelle activité « Osez goûter », lancée mercredi au musée gaspésien, invite les visiteurs à se prononcer sur cinq produits du Saint-Laurent ayant un potentiel de pêche commerciale intéressant. Odeur, allure, goût et texture, toutes les observations des « testeurs » seront compilées, puis transmises au centre de recherche Merinov, qui étudiera ensuite le potentiel mise en marché des produits.

« On assiste à beaucoup de surprises chez les goûteurs », rapporte la directrice générale d’Exploramer, Sandra Gauthier. « On voit vraiment une prise de conscience sur la capacité de garde-manger de notre Saint-Laurent ».

Tout au long de l’été, les visiteurs d’Exploramer pourront goûter à cinq espèces encore peu connues qui prolifèrent dans le Saint-Laurent, soit le sébaste atlantique, la mactre de Stimpson, le buccin commun, le phoque gris et l’algue Kombu royal.

« Les visiteurs pourront répondre à un questionnaire d’évaluation des produits après leur dégustation pour nous faire part de ce qu’ils ont aimé, ou non », explique la chercheuse industrielle chez Merinov et responsable du projet Karine Berger. Les avis seront ensuite compilés pour éventuellement décider si les produits ont un véritable potentiel commercial.

Le sébaste atlantique, un poisson à chair blanche de plus en plus présent dans les fonds marins du Saint-Laurent, est le principal produit visé par cette étude, notamment dans le cadre du projet « Opti-sébaste » de Merinov. L’objectif du centre de recherche est de développer des outils de classification du sébaste et connaître l’appétit des consommateurs pour l’espèce.

Mme Berger juge que la clientèle d’Exploramer est idéale pour mener ce genre d’études, puisqu’elle est nombreuse, volontaire et extrêmement variée. « Ça va nous permettre d’évaluer comment le produit est le mieux présenté, comment est-ce qu’on l’apprécie et est-ce que ça vaut la peine de le pousser plus loin au niveau des consommateurs et d’essayer de développer un marché », note la chercheuse.

L’activité « Osez goûter » se tient jusqu’au 11 octobre prochain.

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