L'instigateur du «Pacte pour la transition», le metteur en scène Dominic Champagne, est sorti encouragé d'une rencontre avec François Legault, vendredi. Il s'est dit confiant que le premier ministre donnera suite à la «sincère préoccupation» qu'il a exprimée au sujet des changements climatiques au cours des dernières semaines.

«François Legault, notre premier ministre, j'ose espérer qu'il a l'étoffe héroïque que ça prend pour pouvoir remédier à la situation», a déclaré M. Champagne.

Lancé mercredi par 500 personnalités québécoises, le «Pacte» vise à mobiliser la population et à faire pression sur les décideurs politiques pour lutter contre les changements climatiques.

L'initiative avait recueilli la signature 120 000 personnes vendredi midi.

M. Champagne a rencontré M. Legault et sa ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé. Au terme des échanges, il s'est dit confiant que le premier ministre sera sensible au message de la population.

M. Legault était «très à l'écoute» des préoccupations du groupe, a expliqué M. Champagne. Les scientifiques qui appuient le Pacte doivent d'ailleurs rencontrer ceux qui conseillent le gouvernement.

«Ce dont on a convenu ce matin, c'est de mettre la science au coeur des décisions politiques, a déclaré M. Champagne. La science nous dit qu'on ne peut plus continuer à vivre comme ça.»

L'objectif est de faire en sorte que toutes les décisions du gouvernement soient prises à la lumière de leur impact sur le climat.

«Il y a des pressions, il y a des lobbys, il y a des réalités, on est tous intoxiqués au pétrole, on aurait tous envie d'avoir notre char et d'être tout seuls dans notre char, a dit M. Champagne. Mais il y a des comportements qu'il faut changer. Alors je pense que la table va être mise pour que les scientifiques soient plus entendus, mieux écoutés, et aient une plus grande influence sur nos politiques.»

M. Legault a lui aussi salué l'ouverture du dialogue avec les auteurs du «Pacte».

«Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques, a indiqué le premier ministre sur son compte Twitter. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution.»

En campagne électorale, le chef de la Coalition avenir Québec a été critiqué pour la faiblesse de ses engagements en matière d'environnement. Mais peu après son élection, il a exprimé une «sincère préoccupation» sur la question climatique.