(Montréal) Même si l’île de Montréal se démarque encore une fois du reste de la province en envoyant à Québec seulement deux députés de la CAQ, la mairesse de Montréal Valérie Plante ne craint pas d’avoir de la difficulté à faire entendre ses revendications auprès du gouvernement de François Legault.

« Si on regarde le dernier mandat, avec le même nombre de députés de la CAQ à Montréal, on a fait de grandes choses », a fait valoir la mairesse mardi, au cours d’un point de presse. « On peut parler du REM de l’Est, de la charte pour l’Est de Montréal […] et de plusieurs autres projets. Ça démontre l’esprit de collaboration et les alliés qu’on a au sein de ce gouvernement-là. »

Mme Plante a notamment nommé le ministre des Finances, Eric Girard, et le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, tous deux réélus, comme étant des « alliés naturels » de Montréal.

Elle a aussi noté que M. Legault a fait un discours de victoire très rassembleur, lundi soir. « Il a dit qu’il serait le premier ministre de tous les Québécois, a-t-elle souligné. Alors on ne va pas lâcher pour faire entendre nos préoccupations. »

« On n’a jamais autant entendu parler des priorités des villes que pendant la campagne électorale, et c’était notre objectif et j’en suis très fière, a-t-elle ajouté. La métropole va être un partenaire incontournable du gouvernement pour faire valoir les objectifs des villes, qui sont unies sur des enjeux tels que l’habitation, la transition écologique, l’adaptation aux changements climatiques, l’étalement urbain et également la fiscalité. »

Le nouveau gouvernement entendra d’ailleurs bientôt parler de fiscalité, puisque Montréal organise un forum sur cette question le 7 novembre dans le but de « protéger le portefeuille des citoyennes et des citoyens, et pour diversifier les sources de revenus des municipalités », a indiqué Mme Plante.

Sur la question de l’immigration, Mme Plante a mentionné qu’elle souhaitait que Québec prenne des décisions à tête réfléchie, en se basant sur des données réelles, en tenant compte des besoins de main-d’œuvre et du fait que les immigrants « contribuent à la vitalité économique et sociale » de la province.

Plus de détails à venir.