Il y a un an, Balarama Holness a eu 7 % des voix dans les élections municipales à Montréal. Lundi, il a eu 7 % des voix dans Notre-Dame-de-Grâce à titre de chef du Bloc Montréal, un parti qui voulait élargir l’autonomie de la métropole.

« Les résultats mettent notre performance municipale phénoménale en contexte », dit l’ex-footballeur, qui a remporté la coupe Grey avec les Alouettes en 2010. « Je pense qu’on a établi une fondation pour 2026. Le Bloc Montréal est là pour rester. Les gens ont voté libéraux cette année à cause de l’habitude et de la peur de la CAQ. »

Colin Standish, le chef du Parti canadien du Québec, qui a eu 5 % des voix dans Westmount–Saint-Louis, est tout aussi optimiste.

« Nous avons remis dans le débat les lois 96, 21 et 40 », dit l’avocat des Cantons-de-l’Est, qui voulait défendre les droits des anglophones et des minorités et que The Gazette présente comme « la quintessence d’un anglo du Québec ». « Je pense que nous avons réussi, nous avons fait un pas dans la défense de nos droits. »

Le Parti canadien, qui est issu du Comité spécial sur la politique linguistique fondé en 2021 par MStandish pour contester la loi 96, a présenté 20 candidats à Montréal et dans des circonscriptions où la présence d’anglophones est notable. Le Bloc Montréal avait 13 candidats à Montréal et en banlieue.

Au niveau provincial, le Bloc Montréal a eu 0,2 % des voix et le Parti canadien, 0,3 % des voix.

En 2018, ces deux partis n’existaient pas. Mais le Parti vert, lui, était déjà dirigé par Alex Tyrell, qui a obtenu 4 % des voix dans Notre-Dame-de-Grâce en 2022. La performance provinciale du Parti vert a diminué de moitié, à moins de 1 %.

« On a mené une bonne campagne, on a réussi à influencer le débat, dit M. Tyrell, qui a obtenu un résultat semblable dans Verdun, en 2018. C’est sûr qu’on aurait aimé avoir plus de couverture médiatique. Et on est déçu que M. Legault soit revenu sur sa promesse de réformer le mode de scrutin. Mais à chaque élection, notre vote monte et descend mais reste semblable. On est reconnaissant de chaque vote qu’on reçoit, sachant qu’on n’a pas beaucoup de chances de l’emporter. »

Le Parti vert joue aussi dans les platebandes du Bloc Montréal et du Parti canadien. « On a beaucoup de minorités visibles, 43 % parmi nos candidats, on est de toutes les manifs, pour l’environnement, pour la justice sociale, dit M. Tyrell. C’est sûr que la présence du chef de Bloc Montréal dans NDG a eu un impact sur mon résultat. »