Gabriel Nadeau-Dubois a un message aux Montréalais en ces derniers jours de campagne électorale : « on a fait nos preuves [et] on est prêt à passer à la prochaine étape ».

Québec solidaire (QS) martèle depuis plusieurs jours qu’il souhaite faire des gains partout au Québec le 3 octobre prochain, mais ses espoirs sont également élevés à Montréal. Le parti de gauche passera une bonne partie de ses dernières heures de campagne dans la métropole, ce week-end, après un dernier arrêt vendredi dans la circonscription de Hull, à Gatineau.

En matinée, dans un point de presse dans le quartier Verdun à Montréal, M. Nadeau-Dubois a courtisé l’électorat autrefois acquis au Parti libéral.

« Regardez qui était là sur le logement, qui était là sur le climat, qui était là sur le transport en commun ? À qui faites-vous confiance pour défendre les priorités des Montréalais ? […] À Québec solidaire, on ne chance pas d’idées trois fois », a-t-il dit en référence aux transformations que l’actuelle cheffe libérale Dominique Anglade tente d’insuffler à son parti pour s’éloigner du précédent chef, Philippe Couillard, et de ses politiques d’austérité.

Un souverainiste en terre fédéraliste

Gabriel Nadeau-Dubois ne craint pas que ses convictions souverainistes soient un frein pour son parti alors qu’il tente de percer des châteaux forts libéraux, où l’électorat n’a pas été particulièrement enclin au cours des dernières décennies à élire un parti indépendantiste.

Le projet [qu’on a] est pour tout le monde. Il ouvre les bras. C’est un projet accueillant, démocratique et inclusif. […] Je rencontre chaque jour des gens qui me disent ‘’l’indépendance, avant, je n’étais pas sûr, mais avec vous, je suis peut-être capable de la considérer’’.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Dans son cadre financier, QS prévoit dépenser près d’un demi-milliard de dollars pour préparer l’indépendance du Québec. Le parti de M. Nadeau-Dubois propose à ce sujet de créer une assemblée constituante, composée des différents acteurs de la société québécoise, qui aurait pour mandat d’écrire une constitution du Québec. Cette constitution, qui serait celle d’un pays souverain, serait ensuite soumise aux citoyens par voie de référendum.