(Montréal) Gabriel Nadeau-Dubois ne veut pas dicter aux citoyens quoi manger, où voyager ou bien comment se déplacer dans la transition qu’il propose afin d’accélérer la lutte aux changements climatiques. Cette idée répandue par les mouvements de droite, dit-il, est fausse.

Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) était le dernier chef de parti à répondre aux questions de Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), lors d’un dîner-causerie, jeudi. Les deux hommes ont eu une conversation serrée sur plusieurs thèmes, notamment l’environnement et la fiscalité.

À M. Leblanc qui lui demandait quelle place il accorde au libre arbitre, M. Nadeau-Dubois a répliqué que son parti — tout comme les écologistes en général — veut offrir plus de choix aux citoyens, en augmentant l’offre de transport en commun, par exemple, plutôt que punir certains comportements nuisibles à l’environnement.

Les écologistes [ne veulent pas nous dire] quoi faire, quoi manger, à quelle heure prendre notre char. […] Cette perception-là est alimentée par certains politiciens depuis des années. […] Dans les faits, la transition écologique, c’est une formidable opportunité de donne plus de choix aux gens. Pas moins.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Dans son plan environnemental, Québec solidaire propose d’ailleurs de faire du secteur des transports, où les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté au cours des dernières années, un chantier de « révolution ». Le parti de gauche propose entre autres de créer de nouvelles sociétés d’État (Québec bus et Québec rail, entre autres).

À ce sujet, M. Nadeau-Dubois a souligné que le seul secteur économique que QS veut nationaliser est celui du transport interurbain par autocars.

Qui est « ultrariche » ?

Le président de la CCMM, Michel Leblanc, a également demandé jeudi à Gabriel Nadeau-Dubois qui était « ultrariche » selon lui au Québec. Cette question faisait référence au plan de Québec solidaire d’augmenter les impôts des citoyens dont les revenus dépassent 100 000 $, ainsi que d’imposer un impôt sur les « grandes fortunes », ce qui vise toute personne qui détient plus d’un million d’actifs nets.

« Le plan fiscal de Québec solidaire ne comporte aucune augmentation du fardeau fiscal pour la classe moyenne. Aucune. Et aucune mesure fiscale qui vise les PME non plus », a défendu M. Nadeau-Dubois.

Le co-porte-parole de QS définit la classe moyenne comme étant un citoyen qui ne fait pas partie des 20 % les plus riches, qui n’est pas non plus dans les 20 % les plus pauvres d’une société, et qui détient au Québec des actifs nets entre 22 000 et 829 000 $ par ménage.

Après avoir dîné avec Michel Leblanc, Gabriel Nadeau-Dubois se rend jeudi à Laval pour rencontrer le maire Stéphane Boyer. Il a rencontré au cours des derniers jours la mairesse Valérie Plante à Montréal et le maire Bruno Marchand à Québec. Le co-porte-parole de QS sera présent en soirée pour une activité militante dans la circonscription de Viau, à Montréal, où le parti tente de faire un gain le 3 octobre prochain.