La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a profité de la campagne électorale provinciale et de ses rencontres avec les chefs de partis pour demander, à nouveau, une meilleure équité fiscale pour les villes.

Trop de responsabilités se retrouvent sur les épaules des municipalités, alors qu’elles n’ont pas les moyens financiers pour y faire face, selon Mme Plante, qui a fait une sortie à ce sujet à l’occasion d’une rencontre de son comité exécutif, mercredi matin.

Elle donne l’exemple des écoles : dorénavant, les municipalités doivent donner des terrains pour la construction d’établissements scolaires ou les acheter, à leurs frais, sans indemnisation de la part de Québec.

« On veut un gouvernement qui paie ses factures, a martelé la mairesse. Ça n’a pas de bon sens que les villes et municipalités doivent acheter des terrains, avec de l’argent que nous n’avons pas, pour ensuite les donner au gouvernement du Québec pour la construction d’écoles. »

« Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités financières pour aider les villes à faire leur job, on va devoir refiler la facture sur les comptes de taxes des citoyens. […] Ce n’est pas acceptable. Les villes ne peuvent pas augmenter leurs taxes pendant que, du côté de Québec, on baisse les impôts. L’argent vient tout de la même poche. »

Mme Plante s’est dite satisfaite de ses entretiens avec les chefs de partis, et a mentionné qu’il lui restait à rencontrer la cheffe libérale Dominique Anglade plus tard cette semaine.

Les échanges ont notamment porté sur les questions de sécurité urbaine, de crise du logement et de crise climatique, a-t-elle révélé.

« Ça a permis de rappeler à quel point les villes sont au front quand des évènements difficiles se produisent, que ce soit l’augmentation de la violence armée dans nos rues, les pluies diluviennes qui ont un impact majeur pour les citoyens ou quand ils ont des problèmes pour se déplacer parce qu’il n’y a pas suffisamment d’offre de transport. C’est nous qui en vivons les conséquences, » a souligné la mairesse.