Devant des sondages qui lui sont défavorables, Dominique Anglade se lance à fond de train jusqu’au 3 octobre. La cheffe libérale est la seule à faire campagne en cette veille de deuxième débat pendant que ses adversaires fourbissent leurs armes en coulisses.

« Certainement, je vais avoir la pédale au fond jusqu’au 3 octobre. Il n’y a pas de question à avoir », a lancé la leader du Parti libéral du Québec (PLQ) dans une réponse en anglais. Dominique Anglade a un menu plutôt chargé à la veille du deuxième affrontement des chefs. Elle a commencé la journée dans Laporte pour y annoncer la création d’un Secrétariat aux personnes vivant avec un handicap ou un trouble du spectre de l’autisme.

Elle participe à une table éditoriale avec Montreal Gazette cet après-midi en plus d’offrir une entrevue à Patrick Lagacé au 98,5 FM. Tous les autres chefs des partis politiques n’ont rien à l’horaire. « On mène une campagne où on veut encore parler d’enjeux à la veille du débat », a-t-elle lâché à la question à savoir si elle avait le luxe de se priver d’une journée de visibilité alors que les sondages lui sont défavorables.

Selon le Léger publié mardi, Mme Anglade glisse à 16 % dans les intentions de vote. Plusieurs châteaux forts des libéraux sont par ailleurs menacés, à commencer par Saint-Henri–Sainte-Anne, où elle veut se faire réélire. Sa campagne a aussi été marquée par plusieurs embûches, notamment avec le recrutement de candidats. Seulement 3 % des Québécois estiment qu’elle a livré la meilleure performance au Face-à-Face de TVA, selon le coup de sonde de Léger.

Dominique Anglade croit qu’elle pourra mieux tirer son épingle du jeu dans la formule du débat de Radio-Canada. « C’est un modèle qui est différent du Face-à-Face. Les temps sont plus longs, on a plus la capacité d’élaborer et de présenter nos idées », a expliqué Mme Anglade au sujet de l’exercice qui l’attend.

Elle prévoit opter pour un style plus décontracté. Mardi, elle s’est présentée devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sans notes, avec une approche plus personnelle. Elle est apparue plus à l’aise avec ses propositions et lors de ses échanges.

« Hier, vous m’avez vu à la Chambre de commerce, vous avez vu le style que j’ai adopté… Je n’aime pas ça, parler avec des feuilles toutes préparées. J’aime ça parler avec mon cœur, de ce que je crois, de ce qui est important. […] C’est ce que je vais chercher à faire demain pour le débat », a-t-elle déclaré.

Elle a d’ailleurs lancé une pique aux médias à ce sujet. « Vous allez voir cette Dominique que j’aimerais plus voir décrite quelque part », a souligné la cheffe libérale dans une réponse en anglais. « J’aimerais la voir dans le journal. J’aimerais qu’on voie ce niveau d’énergie que nous avons dans la campagne aussi reflétée dans les médias », a-t-elle ajouté.

Des périodes de préparation au débat des chefs de Radio-Canada sont prévues entre ses activités publiques, a-t-on assuré mercredi. La journée de jeudi est par ailleurs exclusivement consacrée à sa préparation.