(Montréal) Gabriel Nadeau-Dubois demande au chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault de faire « un petit effort » et d’arrêter de « pointer des gens du doigt » et de « blesser des gens », comme le premier ministre sortant l’a fait, estime-t-il, en affirmant que le problème du racisme à l’hôpital de Joliette envers la nation atikamekw était réglé.

Le chef parlementaire de Québec solidaire (QS) a accusé mardi son adversaire caquiste de manquer de sensibilité envers les enjeux autochtones. M. Legault s’est excusé auprès Carol Dubé, conjoint de Joyce Echaquan, cette mère de sept enfants qui est morte sous une pluie d’insultes racistes à l’hôpital de Joliette en 2020. Ce dernier avait exprimé sa colère au cours des derniers jours concernant les propos du chef de la CAQ au Face à face de TVA.

« Ce qu’il a dit au débat des chefs, c’est que c’était réglé. Et ça, ce n’est pas juste déconnecté, c’est un manque de compassion », a-t-il dénoncé.

« L’épisode numéro 43 de François Legault qui manque de sensibilité, peut-être que pour lui l’épisode est clos, mais le défi qu’on a au Québec de reconstruire des ponts avec les premiers peuples, c’est un défi qui est entier. La première étape pour [le] relever, c’est d’arrêter de faire des pas en arrière en blessant les gens », a poursuivi M. Nadeau-Dubois.

Propos sur les gilets jaunes 

Le chef parlementaire de QS a également tourné au ridicule les propos tenus par le ministre sortant de l’Environnement, Benoit Charette, qui s’inquiète que la surtaxe proposée par le parti de gauche sur les véhicules « ultrapolluants » pourrait créer une crise des « gilets jaunes », en référence aux soulèvements qui ont secoué la France en 2018.

« Tout ce qui est exagéré est insignifiant. La crise des gilets jaunes, en France, a été une crise sociale majeure. Il y a eu des émeutes pendant des mois. […] On peut être pour, on peut être contre la proposition de Québec solidaire, je ne pense pas que ça va provoquer des émeutes pendant des mois au Québec », a-t-il dit.

Lors d’un débat lundi sur l’économie verte à Montréal, M. Charette a affirmé que « le grand danger, c’est de créer une aversion pour la mobilisation. Il faut mobiliser la population et non pas la retourner contre nous dans ce débat incontournable de la lutte aux changements climatiques. »