Une quinzaine d’organismes écologistes réclament aux partis politiques québécois de s’engager à tenir une « rencontre annuelle » sur la crise climatique, afin d’explorer « plus en profondeur » les recommandations du milieu pour y faire face.

Dans une missive envoyée aux partis et obtenue par La Presse, plusieurs groupes comme Équiterre, la Fondation David Suzuki, Vivre en Ville, SNAP Québec ou Greenpeace affirment qu’une rencontre annuelle « donnerait l’occasion d’explorer plus en profondeur les recommandations [des] groupes ».

Ceux-ci « détiennent une expertise sur une vaste gamme d’enjeux, entre autres l’aménagement durable du territoire, le climat, les aires protégées, les espèces menacées, la réduction à la source, la justice environnementale et climatique, la protection de l’eau, la mobilité et les systèmes alimentaires durables », soutient-on à ce sujet.

La crise climatique et l’effondrement de la biodiversité nécessitent des transformations rapides, profondes et sans précédent dans tous les aspects de notre société. La science est unanime à ce sujet.

La quinzaine d’organismes écologistes

D’après elles, lutter contre les changements climatiques relève « d’une tâche complexe que les gouvernements ne sauraient faire sans la collaboration de multiples parties prenantes mobilisées ». Vu « l’ampleur du défi », un « dialogue soutenu » entre le politique et la société civile « s’impose », poursuit la coalition.

Ses membres estiment être « des alliés incontournables pouvant contribuer à bâtir l’acceptabilité sociale nécessaire pour des politiques publiques ambitieuses qui décarbonisent nos modes de vie et qui protègent la nature ». « Au-delà de nos expertises techniques, au fil des décennies, nos groupes ont démontré leur capacité à générer des connaissances, et à mobiliser la société civile, les municipalités et les entreprises à s’engager dans la transition écologique », soutiennent les organismes.

Québec solidaire s’y engage, le PLQ aussi

Le responsable aux orientations du parti, Gabriel Laurence-Brook, a d’emblée promis dans une lettre « Si nous formons le prochain gouvernement, nous officialiserons une rencontre annuelle entre le premier ministre du Québec et les dirigeants et dirigeantes des groupes environnementaux. »

« Notre cadre financier, qui sera diffusé au moment de la campagne électorale, comportera également plusieurs propositions concrètes pour lutter contre les changements climatiques et diminuer les émissions de GES », écrit M. Laurence-Brook.

L’équipe libérale de Dominique Anglade s’engage également à tenir ladite rencontre annuelle. « Pour s’assurer d’une véritable coordination gouvernementale, la première ministre sera appuyée d’un responsable scientifique en la matière, basé au ministère du Conseil exécutif », écrit la formation.

« La lutte aux changements climatiques est intimement liée au futur de notre société, et au premier chef, de nos enfants. Il s’agit d’un combat de tous les instants qui doit mobiliser l’ensemble des forces vives de la société québécoise. L’expertise, la connaissance et la passion des organismes au nom desquels vous nous avez écrit ne peuvent être ignorées. Il faut agir, ensemble », ajoutent les libéraux.