(Montréal ) Malgré des sondages historiquement bas, le Parti québécois est « trop solide » et « trop installé » dans l’histoire du Québec pour disparaître, croit l’ancien chef Pierre Karl Péladeau.

« Le Parti québécois est un parti qui est trop solide, trop installé dans l’histoire du Québec pour ne pas continuer de pouvoir déployer ses messages », a affirmé le grand patron de Québecor en marge d’un dîner de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain lors duquel le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, était l’invité, mardi.

« Ceux et celles qui croient à la souveraineté du Québec, ils sont nombreux et je suis convaincu qu’ils vont demeurer vivaces [au lendemain du 3 octobre] », a poursuivi M. Péladeau lors d’une brève mêlée de presse. L’homme d’affaires se trouvait par ailleurs à la table d’honneur de l’évènement en compagnie de l’ex-première ministre Pauline Marois et d’anciens ministres péquistes comme Marie Malavoy et Louise Beaudoin.

Pierre Karl Péladeau, qui a été leader du Parti québécois de 2015 à 2016, affirme avoir pris « ses distances » de la politique en raison de ses occupations professionnelles. Il estime en revanche que Paul St-Pierre Plamondon mène jusqu’à présent « une très bonne campagne ». M. Péladeau a souligné « le pragmatisme et la détermination » de son successeur. « Je crois que son message va passer de plus », a-t-il dit.

« Certainement, on prend connaissance fréquemment des sondages et puis il reste énormément d’indépendantistes, de souverainistes au Québec et donc, indéniablement, ce sera toujours quelque chose de vivace au Québec », a-t-il ajouté. Selon le dernier Léger, mené avant le déclenchement de la campagne à la fin août, le Parti québécois est dernier dans les intentions de vote avec 9 %.

Au moins 32 % des Québécois voteraient pour l’indépendance, selon un autre coup de sonde de la firme Léger, cette fois effectué en juin dernier.