(Saguenay) Gabriel Nadeau-Dubois s’est lancé dans une charge à fond de train contre le nouveau chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, un « émule trumpiste » qui est « dangereux pour la planète » et il demande maintenant à François Legault de prendre ses distances du PCC.

« Les membres du Parti conservateur ont choisi le candidat du trumpisme et je trouve ça inquiétant. Aujourd’hui François Legault a des réponses à donner. À la dernière élection fédérale, François Legault a invité les Québécois à voter pour ce parti-là, ce parti qui vient de choisir l’émule canadien de Donald Trump », a lancé le chef parlementaire de Québec solidaire dimanche lors d’un point de presse sur l’immigration à Saguenay.

« Aux prochaines élections fédérales, est-ce que [François Legault] compte toujours inviter les Québécois à voter pour ce parti. On veut une réponse, c’est oui ou c’est non », a lancé M. Nadeau-Dubois.

En 2021, M. Legault avait fait une sortie fracassante durant la campagne électorale fédérale, en affirmant que les Québécois nationalistes devaient « se méfier de trois partis : le Parti libéral, le NPD et le Parti vert ». Il avait ensuite lancé des fleurs à l’ancien chef du PCC, Erin O’Toole, puisque « son approche » est « bonne » pour la nation québécoise, avait-il soutenu, sans mentionner le Bloc québécois.

M. Nadeau-Dubois estime également que François Legault n’a pas ce qu’il faut pour s’opposer aux projets pétroliers du nouveau chef conservateur. « Faites-vous confiance à François Legault pour freiner les ambitions pétrolières de Pierre Poilievre ? Je pense qu’on ne peut pas faire confiance à François pour défendre le Québec aux projets de pipeline de Pierre Poilievre », a-t-il lancé.

Projets pétroliers

Le seul parti qui peut freiner les projets pétroliers des conservateurs de Poilievre, c’est Québec solidaire. Le seul rempart au Québec contre ce candidat dangereux pour la planète, c’est avoir le plus de députés solidaires possible dès le quatre octobre.

Gabriel Nadeau-Dubois

Le porte-parole solidaire n’a pas voulu donner sa définition de « woke ». Quant à la déclaration de M. Poilievre comme quoi la nation québécoise « tient tête » au wokisme. « Il y a une chose au Québec, contre laquelle on va être le rempart, et ce sont ses projets de pipeline. Ils ne passeront jamais au Québec, parce que les Québécois et Québécoises sont passés à autre chose », a-t-il lancé.

M. Nadeau-Dubois estime que l’on peut faire le lien entre le « trumpisme » et Pierre Poilievre puisque les deux font partie d’une « droite très dure, très populiste » et qu’il existe des « similitudes entre la démarche politique de Pierre Poilievre et Donald Trump ».

Il a affirmé que le chef du PCC veut transformer le Québec en « Texas du Nord », que ses positions sur l’avortement sont « alambiquées et pour le moins douteuses » et que ses politiques en matière de changement climatique sont « rétrogrades ».

Ce sont pourtant des critiques qu’il fait également à l’endroit du chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, qu’il refuse d’associer au trumpisme. « Il y a des points de similitudes, il y a aussi des différences. Je fais la comparaison avec Pierre Poilievre, parce que je pense qu’elle se justifie, et je pense qu’elle ne se justifie pas avec M. Duhaime », a dit M. Nadeau-Dubois sans s’expliquer davantage.