Le ministre sortant de l’Environnement, Benoit Charette, participera à un débat électoral sur l’« économie verte », aux côtés de candidats libéraux, solidaires et péquistes. François Legault, de son côté, n’entend toutefois toujours pas participer à un débat des chefs sur la crise climatique.

Organisé par Réseau Environnement, le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) et l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER), le débat sera structuré autour de six grands thèmes.

D’abord, les candidats seront appelés à débattre de la gestion des matières résiduelles, puis des sols contaminés, de l’énergie renouvelable, de l’écofiscalité, de l’adaptation aux changements climatiques et de la pénurie de main-d’œuvre. L’évènement, affirment les trois organismes, « a été pensé en fonction des besoins criants de l’industrie québécoise, des entrepreneurs et des travailleurs qui œuvrent jour après jour à développer des solutions innovantes et vitales pour le développement durable ».

En plus du ministre Benoit Charrette, la présidente de Québec solidaire et candidate du parti dans Verdun, Alejandra Zaga Mendez, et la candidate libérale dans Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw, seront là. Le Parti québécois a aussi confirmé sa présence, mais on ignore pour le moment qui le représentera. Le Parti conservateur d’Éric Duhaime, de son côté, n’a pas répondu à l’invitation.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Alejandra Zaga Mendez, candidate solidaire dans Verdun, représentera Québec solidaire au débat.

C’est dès 16 h, le 19 septembre prochain à l’amphithéâtre du Cœur des sciences de l’UQAM, que le débat aura lieu. La chroniqueuse Josée Boileau animera les échanges. Des billets seront mis en vente dès dimanche au coût de 80 $, sur le site de Réseau Environnement, qui rappelle que « le nombre de places est limité ».

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE DÉSIRÉE MCGRAW

Désirée McGraw, candidate libérale dans Notre-Dame-de-Grâce, représentera le Parti libéral du Québec au débat.

Legault toujours pas intéressé

En juin, le premier ministre sortant François Legault avait confirmé qu’il n’entendait pas participer au débat des chefs portant « exclusivement » sur l’environnement et la crise climatique, comme le réclame le collectif « Vire au vert » formé par une vingtaine d’organisations écologistes. Les chefs des partis de l’opposition, eux, ont lundi tour à tour accepté l’invitation.

« On a toujours dit qu’on allait participer à deux débats en français, alors pas de changement à ce niveau », a confirmé samedi l’attachée de presse de M. Legault, Nadia Talbot.

Elle a néanmoins estimé « que les groupes [écologistes] et les Québécois sont en mesure de savoir précisément nos intentions quant aux mesures pour lutter contre les changements climatiques ». « Nous avons déjà fait une annonce sur le Fonds bleu avant le déclenchement de la campagne, qui s’ajoute à notre grosse annonce [la semaine dernière] sur l’économie verte, pour arriver à la carboneutralité en 2050 », a-t-elle dit.

M. Legault avait en effet annoncé mardi qu’il chargeait Hydro-Québec d’évaluer l’opportunité de construire de nouveaux barrages et de revenir « dans les prochains mois » avec des propositions. Il souhaite même accélérer leur développement, qui prend en moyenne de 10 à 15 ans.

Sa proposition, qu’il annonçait comme le « chantier le plus important dans l’histoire du Québec », a toutefois rapidement été critiquée, à la fois par ses adversaires et des experts en matière d’énergie.

Avec la collaboration de Hugo Pilon-Larose, La Presse