(Québec) Éric Duhaime promet de tenir un sommet sur la santé mentale des jeunes dans les 100 premiers jours d’un gouvernement conservateur. Depuis le début de la campagne électorale, le chef du Parti conservateur du Québec mentionne fréquemment l’impact négatif que les restrictions sanitaires ont eu sur la jeunesse durant les deux premières années de la pandémie.

« On sent qu’il y a une certaine détresse psychologique importante au Québec à l’heure actuelle et on n’est pas les premiers à le noter », a-t-il signalé à l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide.

Il a ensuite cité les résultats d’une enquête d’étudiants de l’Université de Sherbrooke dans les régions de l’Estrie et de la Mauricie — Centre-du-Québec sur la santé psychologique chez les jeunes. Sur 16 500 jeunes de 12 à 25 ans questionnés en janvier 2021, 48 % ont dit avoir développé des symptômes compatibles avec un trouble d’anxiété généralisée ou une dépression majeure. Ce taux était de 58 % chez les cégépiens et étudiants universitaires.

On ne peut pas rester insensible face à cette détresse-là.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

S’il était élu premier ministre, Éric Duhaime convoquerait tous les acteurs concernés et des experts du milieu pour faire un état de la situation et cerner les mesures qui peuvent être mises en place à court, moyen et long terme. Peu de temps avant son annonce, il a rencontré les représentants de l’Association québécoise de prévention du suicide.

« On parle beaucoup des dommages de ce qui s’est passé au Québec, mais on parle très peu de la santé mentale », avait-il affirmé la veille dans un discours devant ses partisans. Depuis le début de la campagne électorale, il a affirmé à plusieurs reprises que le confinement imposé durant la pandémie ferait sentir son effet « sur une génération ».

C’est ce qui a poussé Nathalie Deneault à devenir bénévole pour la campagne d’Éric Duhaime dans la circonscription de Chauveau. Elle a raconté à La Presse que l’une de ses filles, adolescente, a sombré dans la dépression et a développé une dépendance à la drogue durant la pandémie.

C’est le confinement et le fait de ne pas être avec ses amis à cause de l’école à distance. C’est sûr que ça me déchirait le cœur.

Nathalie Deneault

Éric Duhaime ne propose pas de mesures pour réduire la longue liste d’attente pour avoir accès à un psychologue dans le secteur public, une situation bien documentée durant la pandémie. « Avant de savoir quelles ressources qu’on doit allouer, on doit savoir l’étendue du problème, a-t-il fait valoir. […] On ne peut pas juste garrocher de l’argent, ça ne réglera pas nécessairement le problème. »

Le chef conservateur a ensuite passé l’après-midi à faire du porte-à-porte dans la circonscription de Chauveau où il tente de déloger le caquiste Sylvain Lévesque. Certains des électeurs rencontrés l’ont assuré de leur appui, plusieurs autres ont affirmé ne pas encore avoir arrêté leur choix.

Besoin d’aide ?

Si vous avez besoin de soutien, si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Consultez le site de l’Association québécoise de prévention du suicide