(Québec) Même s’il est contre, Éric Duhaime n’abolirait pas nécessairement le registre québécois des armes à feu s’il était élu. Lors d’un rassemblement en Beauce il y a un peu plus d’une semaine, il avait déclaré que le Parti conservateur du Québec ne s’attaquerait pas « aux honnêtes propriétaires de fusils de chasse ».

« J’ai toujours été contre le registre », a-t-il répondu à une question de La Presse. Il a rappelé le coût exorbitant qu’il avait coûté au gouvernement fédéral au début des années 2000. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper l’a aboli et Québec a décidé de créer le sien.

Voudrait-il donc abolir le registre québécois ? « Le registre est là, a-t-il dit. On n’est pas obligé de le déchiqueter. Ça dépend qu’est-ce que vous entendez par abolir. On peut garder le registre qu’il y a actuellement, on a déjà payé pour, mais est-ce qu’on va réinvestir dans un nouveau registre ? Non. »

Il a indiqué que le PCQ présenterait ses promesses sur la loi et la justice au cours des prochaines semaines. Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu l’a conseillé sur ces questions.

La montée de la violence armée à Montréal avait de nouveau fait les manchettes quelques jours avant le début de la campagne électorale. Il y a deux semaines, deux fusillades sont survenues en plein jour à Montréal à 30 minutes d’intervalle dans des lieux publics.

Le groupe PolySeSouvient, qui milite pour le contrôle des armes à feu, a fait parvenir un questionnaire aux chefs de partis québécois sur l’interdiction des armes de poing, la lutte contre le trafic illégal, l’interdiction fédérale sur les armes d’assaut et le registre québécois des armes d’épaule.

Il veut savoir, entre autres, si les partis déploieraient les moyens nécessaires pour augmenter à 95 % le nombre d’armes enregistrées au registre et s’ils demanderaient au gouvernement fédéral une partie des sommes promises pour que le Québec lance son propre programme de rachat des armes d’assaut.

Lorsqu’un journaliste lui a posé la question, Éric Duhaime a préféré ne pas répondre immédiatement. « Je vais vous revenir avec toutes les réponses à toutes les questions qui sont posées », a affirmé le chef conservateur. Je ne me défilerai pas. Vous me connaissez. »

Le chef conservateur a fait valoir que ce sont des armes illégales qui sont utilisées par les criminels dans les fusillades à Montréal. « C’est beau vouloir empester la vie des chasseurs et des agriculteurs, mais dans ce cas-ci on n’attaque pas la bonne cible », a-t-il dénoncé.

Abonnez-vous à notre infolettre Le bulletin électoral