La Sûreté du Québec a arrêté l’auteur du cambriolage survenu il y a une semaine au bureau du député libéral Enrico Ciccone, à Lachine. Le suspect a été identifié alors qu’il tentait de revendre sur le marché noir une médaille de l’Assemblée nationale du Québec.

« C’est un signalement reçu du public qui nous a permis de déployer rapidement nos enquêteurs et d’identifier le suspect », affirme le lieutenant Benoit Richard, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La dénonciation déposée au palais de justice de Montréal précise que Martin Dumont, un homme sans domicile fixe âgé de 47 ans, se serait introduit par effraction dans le bureau du député de Marquette, dans la nuit du 30 au 31 août.

Par la suite, il aurait « fait le trafic d’une médaille de l’Assemblée nationale » volée et aurait eu en sa possession divers objets obtenus criminellement.

La police n’a pas voulu commenter le motif du crime, mais selon nos informations, rien dans le dossier ne démontre un lien avec la politique, l’homme ayant plutôt tenté de faire un coup d’argent avec des biens volés. Les archives judiciaires montrent que le suspect a fait face à la justice plusieurs dizaines de fois au cours des dernières années, souvent pour des vols et des introductions par effraction en toute sorte d’endroits.

« Un soulagement »

Joint au téléphone, M. Ciccone a indiqué mercredi être satisfait du déroulement de l’enquête. « C’est un soulagement de savoir qu’un individu a été interpellé. Ça ne réparera pas le bureau, mais en même temps, ça me donne un sentiment d’un peu plus de sécurité pour mon personnel politique et pour mes citoyens, au niveau de la confidentialité aussi », explique-t-il.

Lors du cambriolage, des ordinateurs de tous les employés avaient été dérobés, et des classeurs barrés à clé avaient été défoncés. Du matériel confidentiel concernant des salariés, mais aussi des électeurs, était donc en jeu. Un serveur enregistrant les images des caméras de sécurité avait aussi disparu.

Aucun renseignement n’a finalement été compromis, et ça me rassure beaucoup. C’était ça le plus important, parce qu’un bureau de député, c’est la maison des citoyens. Il fallait protéger ça.

Enrico Ciccone, député du PLQ

Quant à la hausse des menaces envers les élus et le débat entourant la sécurité de ceux-ci, Enrico Ciccone affirme qu’il faut surtout « travailler avec les policiers localement », dans chaque circonscription. « . Moi, je suis très près des commandants et des patrouilleurs ici, et ils sont très collaboratifs. On les met au courant de tout ce qui se passe. Ils prennent des nouvelles, passent un peu plus souvent. C’est d’avoir une bonne relation avec les policiers, qui font un excellent travail », évoque-t-il.