Voilà une semaine que le Québec est plongé en élections. Dimanche, la campagne s’est réchauffée avec l’entrevue des cinq chefs à Radio-Canada. Survol.

Legault pique les Montréalais

François Legault s’en est pris aux Montréalais en défendant le troisième lien. « Il faut que les gens de Montréal arrêtent de regarder de haut les gens de Québec et de Lévis », s’est-il exclamé. Il a reconnu que le télétravail change la donne. Les études sur ce projet de tunnel doivent être mises à jour. « Qui prouverait que vous n’en avez pas besoin ? », lui a demandé l’animateur Patrice Roy. Le chef de la Coalition avenir Québec insisté sur la nécessité du troisième lien. Il s’est défendu de faire preuve d’arrogance envers les partis d’opposition. « La pandémie m’a rendu très humble », a-t-il dit. En santé, il a défendu les Maisons des aînés et son plan pour réduire l’attente pour les interventions chirurgicales. Il n’entrevoit d’imposer à nouveau le passeport vaccinal. Et n’entend pas ressusciter sa promesse de 2018 pour réformer du mode de scrutin. « Ça n’intéresse pas les Québécois », a-t-il tranché.

Anglade défend sa position sur le français

La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a dû une nouvelle fois clarifier sa position sur la langue. « On peut être pour la protection du français et être contre le projet de loi 96 », a-t-elle assuré, rappelant que sa formation a voté contre son adoption. Elle a martelé que la réforme de la loi 101 du gouvernement Legault « divise les Québécois ». Mme Anglade miserait sur de mesures ciblées au centre-ville de Montréal. « Pour franciser, il faut aussi régionaliser », a-t-elle nuancé. Les libéraux rehausseraient à 70 000 le seuil d’immigration l’an prochain pour ensuite le déterminer avec les villes et les régions. Sur la fonderie Horne, elle exclut une fermeture de l’usine. L’ancienne présidente de la CAQ (2012-2013) n’a jamais regretté son départ. « Pas une fois dans ma vie […], c’est une question de valeurs », a-t-elle dit précisant « l’inclusion ».

Nadeau-Dubois dévoile sa cible d’immigration

Un gouvernement dirigé par Québec solidaire accueillerait entre 60 000 et 80 000 immigrants par année, contrairement à la cible de 50 000 de la Coalition avenir Québec. Gabriel Nadeau-Dubois a dénoncé « la petite politique avec l’immigration » qui a « tendance à alimenter les préjugés ». Il promet de créer un comité sur la capacité d’accueil du Québec, de régionaliser l’immigration et de faire de la francisation en milieu de travail. Il promet un de rachat de maisons pour les sortir « de la folie de la spéculation » grâce à un fonds administré par la Société d’habitation du Québec. Son plan de 29 milliards pour lutter contre les changements climatiques est nécessaire, dit-il pour faire face « au plus grand défi depuis la Révolution tranquille ». Il assure que le cadre financier de son parti sera équilibré et qu’il n’entend pas restreindre l’usage d’armes à feu chez les policiers ou définancer les forces de l’ordre.

PQ : vibrant plaidoyer pour l’indépendance

Comme il le fait depuis le début de la campagne, le chef du Parti québécois mise sur l’indépendance pour ramener les souverainistes au bercail. Il réfute l’idée que ce soit l’élection de la dernière chance pour le PQ. « C’est l’élection de l’espoir », a-t-il répondu, concédant que le rôle de chef du Parti québécois n’est pas toujours de tout repos. « Ça vient avec sa part de soubresauts et de houle », a-t-il admis, interrogé sur le départ de souverainistes, comme Bernard Drainville et Caroline St-Hiliaire vers la CAQ. Il dénonce que la CAQ ait « contraint des candidats » à « cacher ce qu’ils pensent vraiment ». Il veut étendre la loi 101 aux cégeps, investir 3 milliards par année dans les soins à domicile et doubler l’offre de transports collectifs. Contrairement à Québec solidaire, il n’envisage pas d’imposer une taxe sur les gros véhicules avant 2027.

PCQ : 25 milliards de baisses d’impôt

Éric Duhaime a reconnu que ses baisses d’impôt coûteraient 25 milliards sur quatre ans dans un échange avec Patrice Roy. « On va présenter notre cadre financier au cours des prochains jours », a d’abord répondu le chef conservateur avant d’acquiescer au chiffre soumis par l’animateur. Il s’est défendu d’attirer le vote des complotistes. « On a pas le monopole », a-t-il dit en pointant le Parti libéral et le Parti québécois. Il a promis de lancer une enquête publique sur les milliers de morts de la COVID-19 dans les CHSLD s’il est élu et n’a pas écarté d’imposer des mesures sanitaires advenant une nouvelle pandémie. « Comme élu vous avez le devoir de faire la balance aussi entre les effets pervers que ça peut avoir », a-t-il affirmé. Il a assumé son titre de conservateur fiscal et a réitéré qu’il réduirait la taille de l’État sans donner plus de détails sur l’ampleur des coupes.

  • L’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois à la Maison de Radio-Canada

    PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    L’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois à la Maison de Radio-Canada

  • L'arrivée de Dominique Anglade à la Maison de Radio-Canada

    PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    L'arrivée de Dominique Anglade à la Maison de Radio-Canada

  • L’arrivée de François Legault à la Maison de Radio-Canada

    PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    L’arrivée de François Legault à la Maison de Radio-Canada

  • L’arrivée d’Éric Duhaime à la Maison de Radio-Canada

    PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    L’arrivée d’Éric Duhaime à la Maison de Radio-Canada

  • L’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la Maison de Radio-Canada

    PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

    L’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la Maison de Radio-Canada

1/5
  •  
  •  
  •  
  •  
  •