(Montréal ) Le Parti québécois n’est pas un « parti moribond », a plaidé dimanche l’ex-première ministre, Pauline Marois. L’ex-cheffe péquiste déplore que « les observateurs extérieurs » aient été particulièrement « durs » à l’égard de Paul St-Pierre Plamondon, à qui elle donne son appui.

L’ex-leader du Parti québécois juge que « l’équilibre » s’est établi depuis le début de la campagne. « On ne lui a pas donné la parole et dans les commentaires, chaque fois qu’on le voyait [Paul St-Pierre Plamondon], c’était pour dire que ça n’allait pas bien plutôt que de rapporter ses propos ou ce dont il voulait parler », a déploré Pauline Marois en marge d’un brunch militant « Femmes et politique », dimanche.

Mme Marois a été invitée à prendre la parole dans un café de la rue Hochelaga, dans l’est de Montréal, pour souligner le dixième anniversaire de son élection, en septembre 2012. Une élection qui a été marquée par l’attentat politique qui la visait, au Métropolis, et qui a fait un mort et un blessé. L’ex-première ministre a donné à ce sujet une série d’entrevues dans les médias.

Devant des sondages qui placent aujourd’hui sa formation dans un creux historique, elle répond au contraire que son parti montre des signes de « bonne santé » alors que le PQ a recruté des « jeunes femmes » aux « feuilles de route impressionnantes ».

Ça me donne de l’espoir. Ce n’est pas un parti moribond qui va aller chercher des appuis comme ceux-là, le parti se renouvelle.

Pauline Marois, ex-première ministre du Québec

Elle n’a pas voulu faire de prédictions pour le 3 octobre prochain tandis que le Parti québécois lutte pour sa survie. « Je souhaite qu’il ait des députés élus du Parti québécois », a-t-elle brièvement indiqué. À la dissolution de la Chambre, le Parti québécois comptait sept députés.

« Tu fais une excellente campagne ! »

Lors de son allocution, Mme Marois s’est adressée directement au chef du Parti québécois : « Je trouve que tu fais une excellente campagne », a-t-elle lancé sous des applaudissements nourris. « On a bien constaté qu’il garde le cap sur l’essentiel, sur l’objectif : notre indépendance, notre souveraineté. Il fait aussi des propositions responsables », a-t-elle poursuivi devant plusieurs recrues féminines.

Depuis le début de la campagne, Paul St-Pierre Plamondon mise sur les fondamentaux du parti, comme la langue française et l’indépendance, pour revigorer les troupes souverainistes.

« Je pense qu’on a mis davantage en lumière ce qu’il était dans les derniers jours, ça a permis de faire découvrir sa personnalité [de montrer] qu’il avait des idées claires qu’il était capable de les énoncer, de les mettre de l’avant. Pour moi, c’est un signe très positif », a-t-elle précisé en mêlée de presse.

Quand ta voix n’est pas entendue, même si tu dis des choses intelligentes, personne ne peut les entendre et je trouve que depuis le début de la campagne, ça s’est rétabli comme équilibre

Pauline Marois, ex-première ministre du Québec

Paul St-Pierre Plamondon a par la suite révélé qu’il avait fait appel à Mme Marois à quelques reprises récemment pour lui demander conseil et qu’elle se montre toujours « généreuse ». Celle-ci n’a pas l’intention de faire campagne publiquement au cours des prochaines semaines, mais assure qu’elle demeure « disponible » pour le chef.

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