Éric Duhaime a lancé un nouvel appel au calme vendredi soir, cette fois devant ses nombreux partisans réunis dans un restaurant de Saint-Jérôme. Il les a du même souffle incité à voter le 3 octobre pour démontrer leur mécontentement envers la Coalition avenir Québec.

« La violence et les menaces, ça n’a pas sa place en politique, a déclaré le chef du Parti conservateur du Québec. Il n’y a aucun parti politique pour qui c’est acceptable et il faut être très vigilant par rapport à ça. »

Il a ensuite invité ses partisans à montrer la porte à la Coalition avenir Québec en allant voter le 3 octobre.

Au Québec, quand on n’est pas d’accord, quand on est mécontents, quand on est insatisfait d’un gouvernement, on va le jour du vote dans un bureau de scrutin, on met un petit “x” sur un bulletin de vote, on met ça dans une urne, puis on compte à la fin de la soirée et on met dehors ceux et celles dont on veut se débarrasser.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

« C’est comme ça qu’on fait avancer nos idées, a-t-il martelé. On ne fera jamais avancer nos idées autrement. »

Il a rappelé que deux bénévoles conservateurs « ont été attaqués à l’arme blanche ». Les deux incidents qui seraient survenus lors de la pose de pancartes en début de semaine. Le Service de police de Montréal a confirmé avoir procédé à une arrestation pour un premier incident survenu dans la circonscription de Rosemont. La Sûreté du Québec n’était pas en mesure de confirmer vendredi si elle avait bel et bien reçu une plainte pour le deuxième incident qui serait survenu dans la ville de Port-Cartier sur la Côte-Nord.

La candidate libérale Marwah Rizqy, qui a reçu des menaces de mort, avait accusé Éric Duhaime la veille de « canaliser la haine et la colère » dans le but de faire son entrée à l’Assemblée nationale.

La campagne électorale se déroule dans un climat tendu. Des images de candidats caquistes dégoulinantes de sang ont circulé sur les réseaux sociaux, dont une de Sylvain Lévesque qui se présente dans la même circonscription qu’Éric Duhaime (Chauveau).

Des propos du chef conservateur tenus lundi dans un rassemblement à Lévis ont également fait sourciller. Il avait alors affirmé que contrairement au premier ministre sortant, François Legault, il n’avait pas besoin de gardes du corps parce que « le peuple » est avec lui.

« Les attaques commencent, puis les attaques n’ont pas fini de commencer, a affirmé Éric Duhaime, en faisant allusion à la popularité de ses rassemblements qui fait des jaloux chez ses adversaires. Il a ensuite affirmé qu’il était prêt à « manger les baffes », mais qu’il n’allait pas laisser ses adversaires politiques « attaquer » ses militants.

Vous êtes du monde civilisé, vous êtes du monde pacifique, vous êtes des gens démocratiques, vous êtes des gens qui avez à cœur l’avenir du Québec et vous avez le droit, vous aussi, de vous exprimer librement et de ne pas vous faire insulter par personne.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

« Je veux vous dire ce soir que vous êtes beaux, que vous n’êtes pas des édentés, que vous n’êtes pas des covidiots, que vous n’êtes pas des touristes « tata », que vous n’êtes pas des imbéciles, puis que vous savez ce que vous faites, a-t-il continué. Si vous êtes ici ce soir, c’est que vous êtes lucides, réveillés, altruistes et que vous pensez à l’avenir du Québec ! »

Il a terminé en lançant un appel pour recruter des bénévoles pour poser des affiches, faire du porte-à-porte et faire sortir le vote le jour du scrutin.

Abonnez-vous à notre infolettre Le bulletin électoral