Éric Duhaime a réitéré jeudi son engagement d’offrir une aide imposable de 200 $ par semaine et par enfant à chaque parent québécois, tirant au passage à boulets rouges sur le bilan du gouvernement Legault en matière de services à la petite enfance.

« Ils sont arrivés au pouvoir en nous disant qu’ils allaient réduire l’attente. À l’époque, il y avait 42 000 parents en attente d’une place en CPE. Non seulement le gouvernement n’a pas rempli sa parole, mais au moment où on se parle, on est rendus à 52 000. La situation ne s’est pas améliorée, elle s’est détériorée », a martelé M. Duhaime, lors d’un point de presse tenu à Saint-Léonard.

À ses yeux, c’est « là-dessus que le gouvernement doit être jugé, et que les électeurs doivent choisir ».

Plus tôt, le 19 août dernier, soit avant le déclenchement de la campagne électorale, la CAQ s’était engagée à injecter 1,4 milliard sur cinq ans afin de convertir la totalité des places en garderies non subventionnées en places subventionnées. La mesure permettra, selon le ministre de la Famille Mathieu Lacombe, de régler un problème qui persiste depuis des années.

Mais pour Éric Duhaime, « c’est encore une fois de la poudre aux yeux ». « La question qu’on doit poser, c’est : pouvez-vous encore faire confiance à des gens qui vous ont dit qu’ils allaient régler le problème il y a quatre ans », s’est-il exclamé.

Son parti propose une refonte du mode de financement des garderies et des CPE, en donnant le choix à chaque établissement de fixer ses propres tarifs. Il reviendrait ainsi aux parents de « faire leurs choix ». À terme, l’objectif serait de réduire au maximum, voire éliminer le financement public du réseau.

En contrepartie, Éric Duhaime offrirait un « bon de garde » de 200 $ par semaine par parent, soit un montant imposable d’un peu plus de 10 000 $ annuellement. « Dès l’élection d’un gouvernement conservateur, c’est sûr qu’on va faire une commission parlementaire et on va consulter tout le monde », a promis jeudi le chef conservateur, promettant de continuer à subventionner le réseau public « pendant quelques années » pour permettre une certaine « transition ».

« Le but n’est pas de démanteler le réseau, mais de l’améliorer, plutôt qu’un régime qui laisse de côté des gens », a conclu M. Duhaime, disant « croire à la concurrence et à la liberté de choix ».

Selon lui, plusieurs services de garde – dont celui où il se trouvait jeudi, la Garderie Belagir à Saint-Léonard – « sont en réalité capables d’accueillir beaucoup plus de gens ». « Il y a des garderies qui sont en train de se faire cannibaliser », a-t-il accusé.

Abonnez-vous à notre infolettre Le bulletin électoral