(Québec) Éric Duhaime a mis son adversaire caquiste au défi de révéler les erreurs qu’il a commises dans la gestion de la pandémie. Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) a tenu sa première conférence de presse au déclenchement des élections à l’extérieur de son local de campagne dans la circonscription de Chauveau.

« Une campagne électorale, c’est d’abord et avant tout évidemment une occasion pour la population de porter un jugement sur le bilan du gouvernement sortant, et le gouvernement de François Legault, quant à moi, il n’est pas très reluisant », a-t-il affirmé lors d’une mêlée de presse ponctuée de coups de klaxon.

« Je suis content qu’il sorte de sa tour d’ivoire, a-t-il ajouté. Il ne pourra plus se cacher encore très longtemps. » Des dizaines de partisans étaient rassemblés dans le petit stationnement où se tenait un barbecue pour marquer le coup.

En santé, Éric Duhaime a noté que 800 000 Québécois attendent toujours d’avoir un médecin de famille, que le gouvernement « a empilé les pires déficits de l’histoire du Québec », qu’à quelques jours de la rentrée scolaire, des écoles cherchent toujours des enseignants et que les classes sont toujours sans purificateur d’air.

Quelques heures auparavant, François Legault avait avoué lors de sa première conférence de presse qu’il « n’était pas parfait » et que ça lui arrivait « de faire des erreurs ».

Quelles erreurs il a faites ? C’est quoi, les erreurs que M. Legault est prêt à avouer qu’il a faites pendant la crise sanitaire ? Et est-ce que le fait qu’aujourd’hui il ne fait plus rien c’est parce que son erreur, ça a été de faire trop de mesures sanitaires ?

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Il répondait ainsi à la critique formulée plus tôt par son adversaire caquiste à l’effet que certains partis avaient profité de la fatigue des gens envers les mesures sanitaires « pour gagner des votes ».

Éric Duhaime s’est défendu de se servir du mécontentement d’une partie de la population envers le couvre-feu, le passeport sanitaire et le port du masque pour gagner des votes. Il a accusé le premier ministre sortant d’avoir divisé la population entre les vaccinés et les non-vaccinés.

L’ex-animateur de Radio X et du FM 93 fait campagne sur le respect des libertés individuelles. Il estime néanmoins que les moyens pour alléger le fardeau de l’inflation formeront la question centrale de cette élection. Le PCQ promet de baisser les impôts et de suspendre la taxe sur l’essence, à l’instar de l’Ontario, pour donner un coup de pouce aux ménages.

Il y a quatre ans, le parti que je dirige actuellement n’avait pas les fonds qu’on a, n’avait pas 125 candidats, n’avait pas d’autobus de campagne, n’était même pas considéré et il n’y avait surtout pas de journalistes qui couvraient ce qu’il faisait.

Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec

Il estime que sa formation politique est désormais bien positionnée pour faire une percée à l’Assemblée nationale. Deux rassemblements militants au cours de la dernière semaine ont attiré des foules record. « On est là où on voulait être », a-t-il constaté.

Menaces contre un bénévole

Un bénévole aurait été menacé par un homme armé d’un couteau, selon le Parti conservateur du Québec, à Montréal dans la nuit de samedi à dimanche, pendant qu’il installait des pancartes électorales dans la circonscription de Rosemont. Le Service de police de la Ville de Montréal confirme avoir procédé à l’arrestation d’un homme qui aurait proféré des menaces verbales contre une personne affiliée à un parti politique sans pouvoir préciser s’il était en possession d’une arme blanche. Il a été libéré avec promesse de comparaître. Cet évènement est survenu quelques jours après l’agression verbale contre la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, en Alberta. En mêlée de presse dimanche, le chef conservateur Éric Duhaime a condamné toute forme de violence envers la classe politique.