Paul St-Pierre Plamondon s’est prononcé samedi matin à Tétro en fête, dans l’est de Montréal, sur la violence armée dans la métropole : le chef du Parti québécois ne veut pas que « Montréal devienne un Baltimore ».

Le Parti québécois avait convié les médias dans la circonscription de Camille-Laurin (anciennement Bourget) pour réitérer ses priorités en matière de violence armée à Montréal à la suite des coups de feu qui avaient retenti vendredi soir rue Taillon, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

« J’ai choisi Montréal pour que Montréal demeure sécuritaire », a affirmé le chef du Parti québécois et candidat dans Camille-Laurin, en mêlée de presse.

Le Parti québécois envisage notamment d’accroître les saisies d’armes à feu, d’augmenter le contrôle policier à la frontière des États-Unis et de « démanteler les gangs criminalisés ».

Paul St-Pierre Plamondon souhaite allouer un plus grand budget aux organismes communautaires œuvrant dans la prévention de la violence armée. Il prévoit également « favoriser un urbanisme qui attise des liens entre les gens ».

Le chef du Parti québécois en a profité pour réitérer l’importance de l’indépendance du Québec. Selon lui, « il y a de vraies bonnes raisons actuelles de faire l’indépendance », le contrôle des armes à feu relevant essentiellement du fédéral.

« Il y a une grosse partie qui nous échappe. On est pris avec un gouvernement fédéral qui se traîne les pieds », a-t-il ajouté.

Équipe complète

À la veille du lancement officiel de la campagne électorale au Québec, le PQ a annoncé qu’il avait complété son équipe de candidats et de candidates qui tenteront de se faire élire aux élections générales du 3 octobre dans les 125 circonscriptions de la province.

Parmi les candidats de la formation, on retrouve 72 hommes, 53 femmes, dont une personne autochtone et 10 personnes issues des minorités culturelles. La moyenne d’âge des candidats est de 39 ans.

« Ça fait de nous, je pense, le parti le plus jeune aux élections et on réussit à rallier toutes les générations », a affirmé M. St-Pierre Plamondon, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Il croit d’ailleurs fermement que cette relève péquiste est bien là pour la cause de l’indépendance, et non parce qu’il était difficile de trouver des candidats alors que le PQ traîne la patte dans les sondages.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Ce sont des candidatures pour la cause de l’indépendance, pour celles du français, de l’environnement. Des gens qui, clairement, ne se sont pas fait promettre une limousine, et qui sont là par conviction.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Dernier dans les intentions de vote

Comment fait M. St-Pierre Plamondon pour motiver ses troupes et les nouveaux venus alors qu’un nouveau sondage Léger, réalisé pour Le Journal de Québec, place le PQ bon dernier dans les intentions de vote, avec seulement 9 % d’appuis ?

« Le potentiel de croissance est là. D’ailleurs, les chiffres indiquent clairement que le Parti québécois est celui qui récolte le plus de deuxième choix. En d’autres mots, c’est le parti qui est le plus considéré par des personnes qui, pour l’instant, ont l’intention de voter pour un autre parti », affirme-t-il avec assurance.

Je pense qu’on est placés pour surprendre, pour surprendre agréablement, et on va voir jusqu’où on peut se rendre.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Paul St-Pierre Plamondon, âgé de 45 ans, est lui aussi désormais officiellement candidat de sa formation politique dans la circonscription de Camille-Laurin, à Montréal. Il lancera la campagne nationale de son parti ce dimanche, jour officiel du déclenchement des élections.

« Nous avons rassemblé des hommes et des femmes des quatre coins du Québec pour proposer une vraie solution de rechange au fédéralisme de François Legault », a déclaré M. St-Pierre Plamondon.

« Grosso modo, c’est une équipe paritaire, multigénérationnelle et balancée, et c’est très typique de ce que le Parti québécois fait. Plutôt que d’opposer une génération contre une autre ou d’opposer des groupes contre d’autres, on est une cause qui rassemble toutes les générations et tous les profils, donc ça donne une équipe très balancée », a dit le chef du PQ.

Avec La Presse Canadienne