Éric Duhaime entend obliger tous les enfants à faire un minimum de 30 minutes d’éducation physique tous les jours, préférablement le matin, de la maternelle à la fin du secondaire.

Le chef conservateur a rendu publique lundi une politique de santé préventive en six points, dont l’éducation physique obligatoire à l’école est la mesure-phare.

Il suggère aussi, entre autres, de permettre aux médecins de prescrire l’activité physique à tous leurs patients et de référer ceux-ci à des professionnels de la condition physique pour assurer un suivi.

Il propose également d’éliminer la TVQ sur l’ensemble des dépenses reliées à l’activité physique comme l’achat d’équipements sportifs ou l’inscription à un gym, par exemple.

Enfin, il se voit créer « des équipes nationales sportives qui seront une source d’inspiration pour les jeunes pour pratiquer des sports et qui financeraient les jeunes athlètes prometteurs avec des bourses et des commandites ».

PHOTO PATRICE LAROCHE, LE SOLEIL

Le chef conservateur Éric Duhaime et l’ancien joueur de la Ligue canadienne de football, Arnaud Gascon-Nadon.

M. Duhaime a fait ces propositions au PEPS de l’Université Laval en compagnie d’Arnaud Gascon-Nadon, une ancienne gloire du Rouge et Or de Laval et ancien joueur de la Ligue canadienne de football qui a porté les couleurs des Tiger-Cats de Hamilton, des Eskimos d’Edmonton ainsi que du Rouge et Noir d’Ottawa avec qui il a remporté la coupe Grey en 2016.

Toujours les mesures sanitaires

Le chef conservateur a beaucoup insisté sur les effets négatifs de l’inactivité physique des enfants au cours de la pandémie. Il accuse le premier ministre François Legault de tous les torts à cause de sa gestion de la crise sanitaire, qui demeure son cheval de bataille.

« Nous talonnerons le gouvernement Legault sur les impacts de ses mesures sanitaires abusives sur la jeunesse québécoise », affirme-t-il par voie de communiqué.

« C’est tout simplement inacceptable ce qu’il leur a fait subir au cours des deux dernières années, dans une période cruciale de leur vie, celle où l’on forge l’adulte que l’on deviendra », a-t-il déclaré, laissant ainsi entendre que le gouvernement caquiste est le principal responsable de l’état de santé actuel des enfants du Québec.

Il cite malgré tout dans son communiqué des études démontrant que la santé des Québécois « se détériore depuis les 30 dernières années », mais insiste sur celles qui font état des effets négatifs des confinements et se fait alarmiste en invoquant d’autres études « qui laissaient entendre que jusqu’à 60 % des jeunes d’aujourd’hui seront obèses d’ici 2040 ».