Quinze minutes avant l'ouverture des portes du Centre Bell, un soir de match, plusieurs petits groupes occupent les gradins. Les agents de sécurité écoutent les consignes de dernière minute dans la pénombre.

Ils se dirigent ensuite vers leur poste, et les émetteurs se mettent en marche: «Êtes-vous prêts pour l'ouverture des portes dans deux minutes?»

Les amateurs s'engouffrent dans l'amphithéâtre, et comme il pleut, ils sont légions. Près d'une heure et demie avant la partie, ils font déjà la queue devant les concessions alimentaires.

Aux portes et dans les vomitoires des gradins, les agents sont de futurs policiers, encore aux études. «C'est l'école de formation pour la sécurité, pour les futurs policiers à Montréal. Ça met une qualité supplémentaire dans nos effectifs», explique Xavier Luydlin, directeur de l'exploitation au Centre Bell.

Ces jeunes agents gèrent une foule aussi importante que la population de la ville de Saint-Lambert... dans un seul établissement. Ils ne doivent toutefois sévir qu'en de rares occasions. «Avec la foule qu'on a, même avec beaucoup d'intensité, on a très peu de problèmes, assure M. Luydlin. On a des amateurs qui sont des experts, et qui viennent pour regarder le hockey. Ils ne sont pas intéressés à causer des problèmes. Et on préconise une approche préventive.»