Notoriété. Expérience. Savoir-faire. Ces valeurs ont-elles encore une quelconque résonance auprès des consommateurs au moment où ils arrêtent leur choix sur un nouveau véhicule ?

La question se pose à l’heure où de nouvelles marques automobiles pétaradent comme du maïs soufflé. En fait, que savez-vous des Rivian, Lucid Air, Imperium ou VinFast qui tenteront bientôt de vous séduire ? Sans doute bien peu de choses. Mais ces jeunes pousses trouveront le moyen de sortir de l’anonymat en proposant soit des séjours gratuits (transport aérien exclu) à Taiwan, soit une puissance qui dépasse l’entendement (1111 ch).

Possibilités infinies

Cinquante ans après les Lada, Skoda et Dacia et trente ans après les Hyundai, de nouvelles enseignes cherchent à se faire une place sur un échiquier que l’on disait déjà très encombré. Et pour réussir, ces enseignes électrifiées toutes neuves n’entendent pas tabler, comme les marques précitées, sur le classique « beau, bon, pas cher ». Du moins, pas la majorité d’entre elles.

En fait, les Lucid Air ou VinFast visent, tout comme Tesla, les segments les plus chics de l’industrie et ne craignent aucunement de se frotter aux signatures élitistes traditionnelles. Non sans raison. La prémisse de départ étant que l’électrification de l’automobile remet les compteurs à zéro et ouvre des possibilités. Tesla en a jusqu’ici fait l’éloquente démonstration. La révolution électrique offre à tous ces nouveaux acteurs une occasion favorable de se faire valoir.

PHOTO FOURNIE PAR VINFAST

Vinfast, marque vietnamienne fondée en 2017, est une filiale de Vin Group, qui est notamment spécialisé dans le tourisme, l’immobilier, l’éducation, la santé et la grande distribution. Et maintenant dans l’automobile.

Un risque à courir ?

Las d’attendre un modèle électrique dont la livraison ne cesse d’être reportée ? Ces nouvelles marques pourraient représenter, aux yeux de certains acheteurs, une solution de rechange à considérer.

Cela dit, si les véhicules électriques nécessitent moins d’entretien que les voitures à essence (de 20 % à 30 % moins coûteux), cela ne veut pas dire pour autant qu’ils sont d’une fiabilité à toute épreuve.

Si le groupe propulseur présente généralement (retenez ce mot) peu de problèmes, plusieurs associations de consommateurs britanniques (Which ? Car), américaines (Consumer Reports) et québécoises (Protégez-vous) relèvent qu’il n’est pas infaillible pour autant.

Parmi les dysfonctionnements les plus souvent mentionnés se retrouvent des défectuosités électroniques (celles-ci immobilisent le véhicule sur une plus longue période habituellement), mais aussi de qualité de construction. Et ces ennuis ne touchent pas uniquement les jeunes pousses. Des marques établies souffrent également d’un bilan peu reluisant sur certains de leurs modèles.