Au cours des 15 dernières années, bien des marques ont tiré leur révérence (Pontiac, Saab, Saturn et une poignée d’autres). Toutes des signatures historiques. À la faveur de la transition électrique, une myriade de petits constructeurs émergent. La redistribution des cartes liée aux évolutions technologiques à venir pourrait bien donner leurs chances à quelques-unes de ces nouvelles marques.

On connaît par cœur l’histoire de Tesla. Cofondée en 2003 par Elon Musk, cette entreprise californienne a réalisé – pratiquement à elle seule – la renaissance du véhicule électrique et se trouve aujourd’hui dans la ligne de mire de tous les constructeurs de luxe traditionalistes.

Le succès remporté par Tesla donne des idées. Ainsi, un peu partout dans le monde, émergent de nouveaux acteurs susceptibles de bousculer l’industrie. Déjà, Lucid, Rivian et Bollinger, pour ne nommer que ces trois-là, s’apprêtent à lancer leur production. Sans en préciser le nombre, les représentants des sociétés américaines Rivian et Bollinger promettent de livrer leurs premiers véhicules aux Canadiens avant le début de l’hiver. Bollinger, notamment, affirme poursuivre ses négociations avec des distributeurs canadiens (l’un a signé un contrat à Toronto), tandis que Rivian « veillera à assurer sa propre distribution ».

D’autres protagonistes jouent du coude pour se positionner sur ce marché en devenir. Parmi eux se trouvent pas moins de six groupes chinois. De ce nombre, trois n’existaient pas il y a six ans et, pourtant, aujourd’hui, leur capitalisation boursière dépasse celle d’entreprises établies comme Nissan et Subaru, pour ne nommer que ces deux-là.

Le succès de ces jeunes pousses de l’électrique s’explique de plusieurs façons : par leur capacité de séduire les investisseurs, mais aussi par l’accélération des ventes de véhicules électriques.

Mais le courant ne passe pas toujours, comme en font foi les échecs des marques électriques Nikola et Faraday Future.

Financer la transition

Contrairement aux nouvelles marques électriques qui partent toutes de zéro, les constructeurs traditionnels ont du mal à se convertir au tout-électrique. Ils doivent investir des milliards de dollars dans cette mutation vers cette nouvelle source d’énergie et poursuivre le développement de véhicules dotés de moteurs à combustion interne tout en restructurant en parallèle leurs activités.

Voilà pourquoi certaines de ces marques traditionnelles n’hésitent pas à vendre – au risque d’alimenter de futurs concurrents – certains composants clés. Cela leur permet de financer les recherches dans l’électrique à l’heure où la batterie représente plus du tiers de la valeur d’un véhicule électrique.