(Francfort) Le premier équipementier automobile mondial, l’Allemand Bosch, a annoncé jeudi vouloir investir deux milliards d’euros (3 milliards de dollars canadiens) en 10 ans et atteindre « dès 2020 » la neutralité en émissions de CO2 pour l’ensemble du groupe dans le monde.

« Nos calculs montrent que c’est possible, donc nous le faisons », a annoncé le patron du groupe, Volkmar Denner, lors de la conférence de presse annuelle. « À partir de 2020, Bosch n’aura plus d’empreinte carbone. »

Compenser les émissions inévitables par des projets verts

« Le changement climatique n’attend pas, et nous devons réagir plus rapidement pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris », a noté M. Denner.

PHOTO BOSCH

Bosch a raffiné la technologie anti-pollution des moteurs diesel et affirme qu'ils pourraient produire moins d'émissions polluantes que ce qui est prévu par les normes européennes annoncées pour 2020.

L’équipementier compte augmenter l’efficacité énergétique de ses opérations et acheter d’avantage d’électricité renouvelable. Pour compenser les émissions « inévitables », il investira dans des projets environnementaux. Mais « d’ici 2030, les mesures de compensation seront réduites » au fur et à mesure que l’utilisation d’énergies renouvelables augmentera, a précisé Bosch dans un communiqué.

L'efficacité énergétique permettra de récupérer 50 % des coûts

L’efficacité énergétique accrue doit par ailleurs permettre des économies de près d’un milliard d’euros sur 10 ans, divisant par deux le coût des mesures environnementales.

Alors que les émissions totales de CO2 de l’entreprise sont restées « à peu près stables ces dernières années », selon M. Denner, Bosch vise désormais une baisse de 1 à 2 % en chiffres absolus par an.

Bosch est le principal fabricant de pièces et composantes automobiles d'Europe et a comme clients des constructeurs automobiles partout au monde. Il a trempé dans l'affaire Dieselgate et a versé des compensations financières. Mais il a depuis raffiné la technologie anti-pollution des moteurs diesel et affirme que ces avancées permettraient aux voitures diesel de produire moins d'émissions polluantes que ce qui est prévu par les normes annoncées pour 2020.