Longbridge, en banlieue de Birmingham, dans le nord de l'Angleterre. En ce début du mois d'août, ils sont 6500 enthousiastes rassemblés autour de 3800 Mini. Parmi eux, neuf membres de Mainly Minis Montreal, "l'association de propriétaires de Mini la plus grande dans l'est du Canada", clame Deb Deguauque.

Elle et son mari Keith ont fait le déplacement pour les 50 ans de la petite voiture britannique. "Les 50 ans, ça n'arrive qu'une fois dans la vie", justifie celle qui gère presque au quotidien l'administration du club montréalais.

 

Visionner un petit court métrage de l'AFP rappelant les 50 ans de la Mini.

 

"Je n'ai pas apporté mon auto, cela coûte trop cher. J'avais une photo de ma Mini", dit Deb. Sa Mini est une Riley Elf 1967, série limitée à 35 000 exemplaires. "Tableau de bord en bois, suspension liquide, freins simples et non doubles", précise-t-elle, intarissable sur le sujet. Keith possède une Mini 1979 et une Mini Cooper S 1968.

 

Deb et Keith étaient aussi à Silverstone pour les 30 ans de la voiture. Tous les cinq ans, ils participent au rassemblement nord-américain East Meet West. Tous les ans, ils assistent au Mini Meet. "À Longbridge, je n'ai jamais vu une foule comme ça. Il y avait 473 clubs présents. C'était énorme", dit Deb.

 

La Mini est l'histoire d'amour de ce couple. "En 1979, je cherchais une voiture économique pour aller au cégep Saint-Laurent. J'ai acheté une Mini. Cette année-là, je me suis jointe à Mainly Minis Montreal pour avoir accès aux pièces et à un entretien efficace. J'ai rencontré du monde et mon amour. Je n'ai jamais pensé que cela allait changer ma vie, je l'ai fait pour aller à l'école", explique Deb Deguauque, aujourd'hui âgée de 47 ans.

 

À compter de cette période, elle n'a cessé de plonger les mains dans le cambouis. "Je joue moins là-dedans qu'avant, précise-t-elle. Dans les années 90, aux rassemblements Mini Meet, je participais aux concours de mécanique. J'y ai même battu des propriétaires d'entreprises américaines qui vendaient des pièces détachées. C'était un défi, je l'ai fait et j'ai gagné."

 

Après ses premiers kilomètres en Mini, elle ne s'est pas défilée. "J'ai eu la passion, j'ai lu des livres, j'écoutais. Je ne voulais pas être la blonde à côté qui ne connaissait rien. Si tu sautes les deux pieds dans quelque chose, il faut savoir de quoi tu parles."

 

Aujourd'hui secrétaire de Mainly Minis Montreal, un organisme à but non lucratif fondé en 1974, Deb y échange ses idées, son expérience et son amour pour la Mini. "C'est la raison d'être du club. Il n'y a aucune classe. C'est le seul club de Mini bilingue en Amérique du Nord", assure-t-elle.

 

Personne ne doutera du dévouement de cette passionnée - quoique passionnée est peut-être ici un euphémisme.

 

Pour en savoir plus: www.mainlyminismontreal.com