Deux nouvelles indépendantes ont convergé, la semaine dernière, pour montrer que la recherche automobile sur les batteries pourrait avoir un impact majeur hors route.

Au Japon, Toyota, Hitachi, Japan Wind Development et Panasonic ont annoncé la construction d'ici 2012 d'un réseau électrique indépendant, non connecté au réseau national et aux centrales nucléaires qui l'alimentent. But: prouver la viabilité de l'énergie éolienne grâce aux batteries. Moyen: décentraliser le stockage de l'électricité renouvelable en équipant toutes les maisons de batteries haute performance... et d'un chargeur pour une voiture hybride. Le réseau serait alimenté par le parc d'éoliennes de 33 000 kW de Rokkashu, mais sans aucune contribution de l'industrie nucléaire, pourtant fortement implantée dans ce village. De ce côté-ci du Pacifique, General Motors et le suédois ABB ont annoncé un plan pour recycler les batteries haute performance de la Chevrolet Volt dans des usages décentralisés du réseau électrique. La batterie de la Volt sera encore bonne, même après sa vie automobile. On vise des applications pour stocker l'électricité tirée du vent et du soleil dans des commerces, usines qui pourraient aussi économiser en stockant de l'électricité moins chère hors des périodes de pointe.