Chevrolet Corvette ZR1 638 ch., Porsche 911 Turbo 480 ch., Nissan GT-R Spec V 500 ch., Ferrari F430 490 ch., Lamborghini Murcielago 640 ch.

Ces voitures et leurs homologues, réputées surtout pour leurs moteurs surpuissants et leurs performances hallucinantes, ont-elles encore leur place dans nos rues et sur les routes affreusement délabrées de ce que l'on appelle honteusement le réseau routier québécois?

À moins d'avoir un penchant pour l'«autodestruction» (le jeu de mots était facile) et de consentir à acquitter les factures de pneus, de jantes et de pièces de suspension qui risquent de s'accumuler sous un martelage de nids-de-poule, de crevasses, de renflements et de toutes les horreurs des chemins de la Belle Province, le plaisir de rouler au Québec n'est pas loin de la note nulle. Et ce n'est pas tout!

Depuis quelques mois, la mode est à la répression avec photos radars et opérations policières à la chaîne. Gare à ces conducteurs trop hardis qui dépassent les 120 km/h (la vitesse tolérée, dit-on) sur nos autoroutes au volant de ces fusées de 300 000 $ et plus dont la vitesse de pointe est au-delà de deux fois supérieure à celle que l'on tolère. Conduire à la vitesse légale dans une de ces merveilles d'ingénierie est d'un ennui mortel.

À ce constat un peu désolant s'ajoute l'image négative que projette le propriétaire (ou le loueur) de ces voitures dites exotiques que plusieurs voient comme des machines à polluer.

Face à un tel scénario, la réponse à la question en titre est, naturellement, un retentissant NON... À moins que.

Bienvenue chez ICAR

Le dernier refuge des amateurs de voitures hyper performantes reste la piste de course et plus particulièrement ces circuits qui sont de plus en plus populaires aux États-Unis pour leur vocation de «country clubs». À l'instar des clubs de golf, le passionné peut acheter un abonnement à un de ces circuits et y rouler quand bon lui semble, sans aucune contrainte.

 

Un tel club, ICAR, une création de M. Marc Arseneau, existe au Québec depuis l'an dernier et compte déjà une centaine de membres. Le circuit de près de 4 kilomètres et ses différents établissements ont été aménagés sur une partie des pistes de l'aéroport Mirabel, à côté des installations de Bombardier à environ 40 minutes de Montréal. ICAR est cependant beaucoup plus qu'un simple endroit où l'on peut rouler vite. Les membres y trouvent aussi un pavillon de très grand luxe avec des salles de conférence, un restaurant, des écrans géants et de vastes hangars pour l'entreposage et l'entretien des voitures.

Reconnu comme le premier club de conduite avancée au Canada, ICAR offre à ses membres des cours de pilotage prodigués par des pilotes professionnels.

Un des principaux avantages du circuit automobile est qu'il peut être facilement modifié selon les besoins pour accueillir des courses ou des entraînements pour motos ainsi que des voitures d'accélérations grâce à la longue ligne droite de plus d'un quart de mille. . La piste étant éclairée, on peut aussi y présenter des évènements en soirée. On a accordé aussi une importance particulière à la sécurité grâce à des caméras disposées autour de la piste et à une équipe d'intervention d'urgence.

Dans un tel cadre, les voitures hyper performantes retrouvent leur raison d'être en permettant aux passionnées d'automobiles de les mettre à l'épreuve en toute liberté.