Lors de l'annonce de la suppression du Grand Prix du Canada du calendrier de la Formule 1 l'automne dernier, plusieurs solutions de remplacement furent mises de l'avant.

L'une d'elles, la tenue d'un Grand Prix consacré aux voitures électriques, s'est avérée la plus intéressante et l'idée n'est pas tombée dans l'oreille de sourds.

Deux hommes d'affaires de Montréal avaient déjà songé à un projet du genre et il ne manquait qu'un léger incitatif pour les pousser à aller plus loin dans leur démarche. D'où la création d'une compagnie appelée «GreenPrix Racing» dont les principaux responsables sont, MM. Harold Leclerc et Stéphane Martel, deux Montréalais oeuvrant dans le domaine de la construction immobilière.

De Québec à Montréal

«Au départ, souligne M. Leclerc, nous songions à tenir un tel évènement dans la ville de Québec qui après le succès colossal des fêtes de son 400e anniversaire semblait l'endroit rêvé pour un évènement d'envergure».

L'annulation du Grand Prix de Formule 1 sur l'île Notre Dame a évidemment été l'élément déclencheur dans la décision des promoteurs de s'adresser d'abord à Montréal. «Il est évident que les deux évènements peuvent cohabiter et se dérouler au même endroit sans se porter ombrage», précise l'associé de M. Leclerc, Stéphane Martel. De toute manière, rien n'empêcherait la course d'être disputée en ville sur un circuit urbain temporaire.

L'approbation et la collaboration de la ville de Montréal sont évidemment primordiales pour un évènement semblable et ses concepteurs ont déjà rencontré des représentants du développement économique de la ville il y a quelques jours. Ces derniers se sont montrés réceptifs au projet et se disent prêts à étudier un montage financier afin de vérifier la faisabilité de ce genre d'évènement. Car, plusieurs questions surgissent quand il est question d'un Grand Prix rassemblant des voitures électriques. Y'aura-t-il suffisamment de participants, à quels genres de performances (et de spectacle) doit-on s'attendre et le public se déplacera-t-il pour assister à des bagarres en piste étrangement silencieuses?

À l'heure actuelle, plusieurs compagnies à travers le monde s'activent à mettre au point des voitures électriques de hautes performances dans la foulée du roadster Tesla produit en Californie. Il y a aussi la Fisker, également américaine, la Lightning britannique de 700 ch. tandis qu'un metteur au point allemand a construit une Porsche 911 également à propulsion électrique.

Une série internationale

La course, qui sera la première du genre dans le monde, se tiendra possiblement en 2010, mais plus probablement en 2011, ce qui laissera amplement de temps aux constructeurs de préparer des prototypes qui serviront à publiciser leurs produits.

Par son côté innovateur, écologique et pratiquement inattaquable au point de vue environnemental, un tel Grand Prix pourrait sans doute avoir d'immenses retombées pour le Québec, un très gros marchand d'électricité.

À ce sujet, les responsables de ce Grand Prix vert doivent rencontrer ces jours-ci la direction d'Hydro Québec afin de s'assurer de leur collaboration. Le président de GreenPrix Racing, Harold Leclerc, est ambitieux et tient à ce que le Grand Prix de la voiture électrique de Montréal soit le premier d'une série d'épreuves du genre disputées à travers le monde, dans la même veine que la Formule1. «En plus de Montréal, nous avons l'oeil sur Washington, Paris, San Francisco et quelques autres villes d'envergure» a-t-il tenu à préciser.

Photo: AFP

À l'heure actuelle, plusieurs compagnies à travers le monde s'activent à mettre au point des voitures électriques de hautes performances dans la foulée du roadster Tesla produit en Californie. Il y a aussi la Fisker (notre photo), également américaine, la Lightning britannique de 700 ch. tandis qu'un metteur au point allemand a construit une Porsche 911 également à propulsion électrique.