Le mardi 7 septembre au matin, il ne se passait rien de particulier sur les routes de Montréal. Sauf qu'il pleuvait, et il y a eu de la tôle froissée. Résultat: plusieurs kilomètres de bouchons cumulés sur toutes les artères de la métropole. Un mauvais jour. Parti à 10h45 pour un rendez-vous à midi au centre-ville - un parcours de 23 minutes de chez moi -, je suis arrivé en retard... Il était 12h20 lorsque j'ai claqué la portière de ma voiture.

Sans doute la congestion routière est-elle «consubstantielle» à la notion même d'agglomération. La tendance semble d'ailleurs à une augmentation de la circulation et des bouchons, comme l'a rapporté le même jour notre collègue Bruno Bisson dans La Presse (Des gouttes d'eau dans un vase trop plein). La nouvelle donne énergétique et la prise de conscience environnementale n'empêchent pas la congestion quotidienne d'atteindre, sur tous les grands axes, un niveau proche de la saturation. Trois composantes essentielles de la vie quotidienne - habitat, travail et transports - ont conjugué leurs évolutions pour créer cette situation critique.

Malgré la planification urbaine théoriquement en oeuvre, État et élus n'ont pas su, ou pas voulu, maîtriser un étalement urbain «en tache d'huile», dû pour une bonne part aux effets centrifuges de la hausse de l'immobilier, qui repousse toujours plus loin des catégories de ménages de plus en plus larges. Les entreprises, touchées à leur tour, s'installent elles aussi en banlieue, mais souvent à l'ouest, alors que les logements poussent à l'est ou au nord. Au bout du compte, l'allongement de la distance domicile-travail est devenu une caractéristique essentielle de la vie québécoise. Dans le même temps, des phénomènes sociétaux - motorisation des ménages, croissance des déplacements hors travail, disponibilité d'une population âgée plus nombreuse et encore mobile... - ont accentué la demande de déplacements.

Hélas, la voiture est la grande gagnante de ces mutations. Les transports en commun, en effet, n'ont pas su capter ces nouveaux types de mouvements. Leurs infrastructures sont insuffisantes. Cette inadaptation structurelle du réseau n'a fait qu'augmenter encore le recours, souvent contraint et forcé, à l'automobile, auquel poussait déjà la dissémination de l'habitat: l'usage de la voiture - souvent deux par famille - est presque systématique à l'extérieur de la métropole, pour aller travailler ou faire des emplettes.

Où se trouve la solution? Sur le plan urbanistique, faute de pouvoir tout effacer, au moins faudrait-il freiner l'étalement. Permettez-moi de ne pas nourrir beaucoup d'espoir face à l'ampleur du chantier de «rurbanisation des centres». La principale solution serait donc à chercher du côté des transports publics.

Or, agir sur les transports en commun demande beaucoup de temps, d'argent et de détermination. Bref, le décalage entre l'ampleur du défi et l'efficacité des réponses qui peuvent être apportées semble énorme. On relève nos manches ou on déménage en Gaspésie?

ENVOYÉS SPÉCIAUX

Cette semaine, MonVolant.ca roule dans toutes les directions. D'abord sur la côte Ouest pour faire connaissance avec Scion, filiale de Toyota qui, au cours des prochaines semaines, entreprendra une carrière commerciale dans certains concessionnaires Toyota autorisés. Ensuite sur le Vieux Continent pour découvrir les futures Mercedes CL et S ainsi que les premiers modèles de l'année 2012 (oui, déjà!): les Audi A7 et RS5.

LA LEAF ARRIVE À L'AUTOMNE



Le rêve électrique de Nissan se concrétise. Le constructeur japonais convie, le mois prochain, la presse spécialisée aux premiers essais de la Leaf.

Photo: François Gervais

La nouvelle donne énergétique et la prise de conscience environnementale n'empêchent pas la congestion quotidienne d'atteindre, sur tous les grands axes, un niveau proche de la saturation.

UNE NOUVELLE 300



C'est un fait, Chrysler commercialisera une nouvelle mouture de sa 300 au début de l'année 2011. En revanche, une rumeur circule selon laquelle la berline de prestige du constructeur américain poursuivra sa carrière en Europe, mais défendra cette fois les couleurs de Lancia, filiale du groupe Fiat auquel Chrysler est désormais rattaché. Plus farfelu encore (ah, les rumeurs!), Fiat jonglerait aussi avec l'idée de faire porter à cette 300 les habits d'une Maserati... Si tel devait être le cas, il s'agirait de la deuxième collaboration entre Maserati et Chrysler. La première ayant donné naissance, à la fin des années 80, à la TC by Maserati de Chrysler.

Photo Chrysler/Autoblog

La Chrysler TC by Maserati 1989.