Quarante-huit heures au Festival of Speed de Goodwood et des souvenirs pour toute une vie... Le rendez-vous agrège des milliers d'admirateurs de l'automobile qui, depuis 1993, en assurent sa réussite.

Goodwood Festival of Speed. Le nom chante à l'oreille des passionnés de sport automobile. Dans le paddock de fortune aménagé sur les terres de Lord Charles Gordon-Lennox, quelques minutes suffisent pour remonter plus de 100 ans d'histoire automobile. J'y ai consacré deux jours... Et cela ne m'a pas suffi à faire le plein de souvenirs.

Revoir la Tyrell P34 six roues de Patrick Depailler, l'Alfa Romeo 182T d'Andrea de Cesaris ou entendre de nouveau le son aigu du V12 Matra. Des machines toutes plus belles les unes que les autres. La semaine dernière, près d'une centaine de ces F1 du passé ont pris le départ de la présentation 2010. Des BRM, Ferrari, Alfa Romeo, Ligier, Lotus, Brabham, Mercedes, Auto Union, etc., conduites par leur actuel propriétaire venu d'un des quatre coins du monde ou par des pilotes invités. «Mon plaisir, explique un pilote allemand, c'est d'exhiber mon automobile devant ce public de passionnés.» À quel prix? «Cela n'a pas d'importance, vous savez.»

Le Festival of Speed, c'est avant tout l'assurance d'une fabuleuse ambiance. «Je n'ai jamais rien vécu de tel, raconte l'ancien pilote de Formule 1 Arturo Merzario. Les spectateurs y sont à la fois chaleureux et admiratifs.» Même son de cloche de la part de Roger Hill, ancien mécanicien de Tyrell dans les années 70. «Ici, le plus fantastique est de retrouver les copains et cette ambiance des paddocks des belles années de la F1. Rien à voir avec aujourd'hui où l'amitié est rare, même entre les mécanos et les pilotes, d'ajouter ce mécanicien aujourd'hui affecté à la préparation de la Tyrell 007 de Mark Stewart, fils de Jackie.

Plus qu'un défilé

Le Festival of Speed ne se limite pas qu'aux F1. Il est ouvert aussi aux sports-prototypes, aux motos, aux monoplaces de type Indy, aux études de style et aux voitures de production (en petite série). D'ailleurs, avec l'abandon des salons de Birmingham et de Londres, Goodwood est devenu en quelque sorte le nouveau happening britannique pour le dévoilement de nouvelles automobiles. McLaren a notamment profité de son passage au Festival pour dévoiler en première mondiale sa nouvelle MP4-12C.

Le Festival génère toujours autant la passion du public. «Où pourrions-nous voir en même temps autant de merveilles? souligne Roger, ferblantier de 39 ans. La voiture représente beaucoup pour les Anglais. Peu importe de quelle marque il s'agit et d'où vient l'auto. Notre peuple est amoureux de l'esthétique. Il aime le bruit de ces vieux moteurs. Respirer l'odeur de l'huile chaude. Écouter le bruit caractéristique de certaines boîtes de vitesses. Percevoir le grincement de ces ancêtres. Ici, nous avons beaucoup de respect pour les choses du passé.»

CONCOURS D'ÉLÉGANCE

Elles ne seront certes pas aussi nombreuses, mais plusieurs des plus belles voitures du monde prendront la pose le weekend prochain au parc équestre de Blainville pour la seconde présentation du concours d'élégance Le Mirage. Un rendez-vous à ne pas manquer.

NOUVELLE CR-Z

Honda dévoilera cette semaine à la presse spécialisée canadienne sa nouvelle CR-Z à motorisation hybride. Un banc d'essai complet de cette nouvelle venue sera publié dans nos pages le 26 juillet.

CINÉ-PARC

Dernier appel à tous en prévision de notre dossier sur le ciné-parc. Vous avez été nombreux jusqu'ici à nous écrire des anecdotes (parfois un peu trop croustillantes!), mais n'oubliez pas d'indiquer ce que vous considérez aussi comme le véhicule idéal pour assister à ces représentations en plein air. Merci à l'avance.

Photo Éric LeFrançois, collaboration spéciale

Pour le plaisir des yeux, une Vanwall WM5 de 1957.