Imaginez une compagnie qui vend des voitures et qui vend aussi le carburant qui va dans les voitures. C'est l'idée payante que caresse Toyota.

D'ici 2020, le constructeur automobile japonais espère commercialiser un biocarburant qu'il développe actuellement dans ses laboratoires. Toyota travaille sur un éthanol cellulosique produit à partir d'herbe à éléphant (Pennisetum purpureum), une plante graminée vivace déjà utilisée pour faire de l'éthanol, et qui pousse en abondance dans les prairies tropicales d'Afrique.

Une levure modifiée génétiquement par Toyota dégrade le xylose, un sucre présent dans les fibres végétales et en fait de l'éthanol. Selon Toyota, son processus transforme 87% du sucre en éthanol, un taux d'efficacité supérieur aux 84% obtenus jusqu'à maintenant.

Il est douteux qu'on voie un jour des postes d'essence Toyota. La compagnie vendra sans doute son procédé à une pétrolière et essaiera, au mieux, de négocier des redevances sur chaque litre de «Toyothanol».