On pourrait croire qu'un homme qui doit gérer plus de 1000 camions et environ 3500 semi-remorques voudrait passer à autre chose lorsqu'il a quelques moments de loisirs. Ce n'est pas le cas. Derrière le siège social de son entreprise, à Rougemont, l'homme d'affaires a un petit musée privé où il garde jalousement une quinzaine de camions et autant de tracteurs anciens. En effet, Claude Robert est aussi un collectionneur de véhicules.

On pourrait croire qu'un homme qui doit gérer plus de 1000 camions et environ 3500 semi-remorques voudrait passer à autre chose lorsqu'il a quelques moments de loisirs. Ce n'est pas le cas. Derrière le siège social de son entreprise, à Rougemont, l'homme d'affaires a un petit musée privé où il garde jalousement une quinzaine de camions et autant de tracteurs anciens. En effet, Claude Robert est aussi un collectionneur de véhicules.

Une collection unique

C'est dans ce petit édifice d'environ 15 000 pieds carrés que M. Robert nous reçoit. Immédiatement, il s'empresse de décrire les détails de sa trentaine de véhicules, qui représentent une partie de l'histoire du transport en Amérique. Son plus ancien véhicule est un vénérable Ford TT 1911 avec cabine de bois dur. Juste à côté, il y a un International 1923 tout noir qui a servi au transport de petits colis, de voiture funéraire et d'autres fonctions plus ou moins hétéroclites. Puis il y a ce Ford V81 933 à benne basculante, et un Dodge 1943 qui était à l'origine un camion de pompiers d'aéroport. À côté, il y a un International 1946. Ici, il y a un autre International, un rare tracteur KB6 qui a très peu de milles au compteur. Dans le fond, on peut voir deux camions Mack B61, de vraies légendes dans le domaine. Le premier est à benne, le deuxième est un tracteur avec une semi-remorque Fruehauf d'époque.

Claude Robert a commencé sa collection lorsqu'il a vu que d'anciens employés à la retraite s'ennuyaient de leur métier. Il a voulu soulager leur nostalgie en rachetant des camions des années 50 pour leur plaisir, question de se remémorer «les bons vieux jours». D'ailleurs, le musée n'est pas ouvert au public. Seulement aux employés, actuels et anciens, lors de fêtes de la compagnie.

Et des tracteurs

De l'autre côté du musée, on peut voir toute une série de tracteurs de ferme, presque tous des International McCormick des années 46 à 54. Tout comme les camions, ils sont rénovés à la perfection. Évidemment, M. Robert dispose d'une équipe de peintres et de débosseleurs, normalement affectés à la réparation de ses camions.

Cependant, Claude Robert confie aussi l'entretien de sa collection à un de ses plus fidèles employés, que l'on appelle Jos mais dont le vrai nom est Fernand Lussier. C'est un mécanicien d'expérience qui est au service de Transport Robert depuis une trentaine d'années. Il devra restaurer une dizaine d'autres véhicules au cours des années à venir, notamment la demi-douzaine de véhicules d'incendie que M. Robert voudrait bientôt voir dans son musée.

Ce n'est pas tout

Et si vous pensez que c'est tout, détrompez-vous : Claude Robert est aussi un grand collectionneur de véhicules miniatures, des camions évidemment. C'est une autre passion qu'il partage, heureusement, avec le reste de sa famille, incluant ses filles et surtout son fils Michel. D'ailleurs, M. Robert ne compte plus le nombre d'armoires qui abritent ces petits bijoux. Il profite de ses voyages pour acheter des miniatures. Certaines iront à ses petits-fils, à qui il inculque le respect de ces objets représentatifs de sa propre passion.