Le partenariat annoncé récemment entre Campagna Motors, de Boucherville, et l'allemand BMW Motorrad a rapidement mené au dévoilement, mercredi soir, du T-Rex 16S, un nouveau modèle de véhicule à trois roues.

Le T-Rex 16S se distingue des autres produits de Campagna non seulement par son groupe motopropulseur BMW, mais aussi par sa fonction et sa clientèle-cible: alors que les versions antérieures du T-Rex (mus par des moteurs Kawasaki) visent les amateurs de haute performance, le T-Rex 16S est une machine plus polyvalente,  capable de procurer des sensations fortes, mais assez confortable et silencieuse pour la qualifier de véhicule grand tourisme, dit le président André Morissette. «On vise l'amateur qui veut partir rouler toute la journée et qui veut un certain confort», dit M. Morissette.

Campagna vise aussi une clientèle qui a les moyens de payer 61 999$ pour un véhicule haute performance essentiellement récréatif. Des gens qui veulent le plaisir de la motocyclette, mais avec beaucoup plus de confort et beaucoup moins de risque.

«En fait, quand nous avons choisi le nom de ce nouveau T-Rex 16S, nous avons hésité entre le S de sport et le GT de grand tourisme.»

Ç'aurait pu être les deux, ajoute M. Morissette, et il ne faudrait pas se surprendre qu'un modèle suivant plus luxueux sorte l 'an prochain sous la dénomination GT.

Le T-Rex 16 S a le même moteur six cylindres en I que la moto BMW K1600 GTL. «Le T-Rex 16S est moins axé sur le plaisir brut de conduire et sur la performance pure. Le moteur et la transmission BWM Motorrad sont très puissants mais très lisses, aussi. Le son et la sensation de conduite sont très différents de ce qu'on obtient avec nos T-Rex 14R et 14RR équipés de moteurs Kawasaki.  Le moteur BMW nous a donné la composante-clef pour construire un T-Rex fait pour la longue balade.»

Le tableau de bord, qui reprend les indicateurs et le système de son BMW, présente aussi une commande de préréglage de l'alimentation électronique, avec trois modes de conduite: Pluie, Route, Dynamique.  Chacun a sa courbe d'accélération optimale, selon les circonstances.

«En mode Pluie, la courbe d'accélération optimise l'application de l'énergie transmise par le pneu à l'asphalte glissant. Ce n'est pas un système d'antipatinage, il n'y a pas besoin de senseur qui détecte la perte d'adhérence et qui ajuste la poussée. Par expérimentation, on a noté quelle poussée convient le mieux à telle circonstance et l'ordinateur de bord a été programmé en conséquence, pour moduler les gaz à l'accélération.

Le mode Route est plus direct, avec 100% du couple disponible, mais avec des montées en régime contrôlées: «Ces deux modes donnent du plaisir au volant mais le système va vous ramener si vous vous mettez dans le trouble. Ça fait du T-Rex 16S une machine qui pardonne beaucoup.»

Le mode Dynamique est pour le sport sans compromis et donne accès à toute la puissance du moteur.

Il n'y a ni ABS ni contrôle de stabilité sur le T-Rex 16S. M. Morissette n'exclut pas d'en mettre sur un prochain modèle. Mais il ajoute que ces aides à la conduite ne sont pas une grande grande priorité sur les T-Rex. Leur légèreté et la grande stabilité inhérente à la portée sur trois roues font «qu'on n'en a pas vraiment besoin».

Campagna fabrique jusqu'à présent 150 engins T-Rex et V13R par année à son usine de Boucherville. M. Morissette vise des ventes annuelles de 500 T-Rex 16S d'ici quelques années.

NDLR : Cet article a été modifié le 1er mars à 21 h 15 à la suggestion d'un lecteur, pour ajouter le prix du T-Rex 16S (merci au lecteur Soto).