Le constructeur de motos américain Harley-Davidson a annoncé mardi être parvenu à un accord avec les syndicats pour restructurer deux de ses usines historiques situées dans le Wisconsin.

«Le changement n'est jamais simple, et nous avons demandé à nos salariés de prendre des décisions difficiles. Cependant, nous sommes ravis de maintenir notre production dans notre berceau de Milwaukee et à Tomahawk», a indiqué le PDG du groupe Keith Wandell, cité dans un communiqué.

Face à une menace de la direction de quitter la région, les syndicats ont accepté une réduction du nombre d'emplois à plein temps, d'environ 325 à partir de 2012, dans ces deux usines qui emploient environ un millier de personnes.

Au total, le groupe emploie quelque 9700 personnes dans le monde.

Un volant d'intérimaires est prévu, «des salariés syndiqués qui travaillent à la commande, en fonction des besoins saisonniers et pour combler les vacances et autres absences», a ajouté Harley.

Le groupe n'a pas donné le détail des dispositions sur les salaires, parlant de «mesures de rémunérations compétitives tout en donnant la souplesse et l'efficacité nécessaire à l'entreprise pour faire face à la concurrence». La presse locale faisait état mardi de gels de salaires pour une durée de quatre à sept ans.

Selon Harley, la restructuration permettra «une plus grande flexibilité dans les changements saisonniers et de volume de la production, une capacité renforcée à faire varier la gamme conformément aux préférences des consommateurs, y compris la fabrication sur mesure des motocyclettes dans l'usine, et globalement une plus grande efficacité».

Le constructeur a connu de graves difficultés avec la récession. En 2009, ses ventes mondiales ont chuté à 223 000 unités, soit 27% de moins que l'année précédente, avec une lourde perte nette au quatrième trimestre, la première en 16 ans. Sur le premier semestre de 2010, elle est revenue aux bénéfices.