Un prix contenu. Une autonomie rassurante. Un habitacle plus spacieux et branché. La version électrifiée du Kona ne manque pas d’arguments en sa faveur. Mais ce petit utilitaire à l’allure d’un vaisseau spatial perd de sa jovialité lorsqu’il fréquente les bornes de recharge plutôt que les pompes à essence.

La boucle est bouclée. Quelques semaines après le renouvellement de la version à essence, au tour du Kona à batteries de faire son entrée en scène. Cette seconde génération – cela vaut aussi pour le Kona à essence – représente davantage une évolution du modèle précédent qu’une révolution. À le regarder, on en doute en raison de sa plastique plus futuriste.

La version électrique (EV) pousse le bouchon un peu loin en pixellisant ses phares, ses feux et une partie de ses carénages pour marquer sa différence. Ces jeux de lumière ne peuvent faire oublier que la trappe de recharge se trouve toujours à l’avant... Même s’il comporte désormais un élément chauffant pour amollir la gadoue et la glace, ce clapet demeure trop fragile pour résister à nos conditions climatiques sur le long terme. Il gagnerait à se relocaliser quelque part sur les flancs pour plus de commodité. La prochaine génération ? C’est à souhaiter !

Puisqu’il est question de recharge, cette refonte a permis à Hyundai de revoir à la baisse le temps d’attente à une borne de recharge rapide. En prime, le Kona EV se dote d’un chargeur bidirectionnel, capable de stocker du courant électrique, mais aussi d’en délivrer. La batterie, toujours aussi lourde (425 kg), gagne légèrement en densité (0,8 kWh) et en autonomie (+ 5 km). La puissance brute demeure la même, mais la force de couple, elle, est nettement moindre (188 comparativement à 291). Cela a une répercussion directe sur le temps d’accélération, mais personne ne remarquera que le Kona EV 2024 requiert quelques dixièmes de seconde supplémentaires pour atteindre les 100 km/h à la suite d’un départ arrêté. L’important à retenir : cela suffit pour s’insérer aisément dans la circulation.

  • Cette seconde génération – cela vaut aussi pour le Kona à essence – représente davantage une évolution du modèle précédent qu’une révolution.

    PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

    Cette seconde génération – cela vaut aussi pour le Kona à essence – représente davantage une évolution du modèle précédent qu’une révolution.

  • L’habitacle du Hyundai Kona EV. La qualité des plastiques n’est pas celle attendue d’un véhicule facturé à ce prix.

    PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

    L’habitacle du Hyundai Kona EV. La qualité des plastiques n’est pas celle attendue d’un véhicule facturé à ce prix.

  • Cette refonte a permis à Hyundai de revoir à la baisse le temps d’attente à une borne de recharge rapide. En prime, le Kona EV se dote d’un chargeur bidirectionnel, capable de stocker du courant électrique, mais aussi d’en délivrer.

    PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

    Cette refonte a permis à Hyundai de revoir à la baisse le temps d’attente à une borne de recharge rapide. En prime, le Kona EV se dote d’un chargeur bidirectionnel, capable de stocker du courant électrique, mais aussi d’en délivrer.

  • La banquette arrière du Hyundai Kona EV

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    La banquette arrière du Hyundai Kona EV

  • Le coffre du Hyundai Kona EV

    PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

    Le coffre du Hyundai Kona EV

  • Le moteur du Hyundai Kona EV

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    Le moteur du Hyundai Kona EV

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Bien plus amusant en ville

Sa batterie se recharge plus rapidement et lui assure une autonomie supérieure à 400 km dans des conditions dites idéales (lire lorsque la chaussée se dore au soleil). En hiver, le Kona EV ne perd pas tous ses moyens. Dans le cadre de cet essai (température entre -8 ℃ et -15 ℃), le petit utilitaire sud-coréen parvenait à parcourir 325 km sans ravitaillement, à la condition toutefois de gérer au plus près le chauffage de l’habitacle. D’ailleurs, pour vous y aider, Hyundai tatoue au tableau de bord un interrupteur qui limite la diffusion de chaleur au seul poste de pilotage.

Le Kona EV a d’autres trucs et conseils de ce genre pour ménager son énergie. Et la récupérer aussi, notamment dans la circulation en accordéon, où l’on peut récupérer de l’énergie lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur en ralentissant la voiture. On parcourt ainsi des kilomètres sans jamais utiliser la pédale de frein. Sur l’autoroute, dès que la circulation se fluidifie, une voiture électrique se range sur la voie de droite ; au-delà de 100 km/h, l’autonomie dégringole à toute vitesse. Idem pour la climatisation, qui retranche d’autorité 30 km d’autonomie dès que la soufflerie se met en marche. Oui, le véhicule électrique introduit un rapport différent à l’automobile, mais cela n’est pas pénible pour autant.

Cela dit, oubliez la vivacité du Kona qui carbure à l’essence. Au volant de la version électrique, on ressent une forme de pesanteur lors des changements d’appui.

Cette déplaisante sensation d’inertie que renvoient souvent les véhicules électriques se manifeste essentiellement sur les voies rapides et les routes en lacet. En ville, toutefois, le Kona EV est un véhicule bien plus amusant à conduire. Et pas seulement grâce à son rayon de braquage particulièrement court ou à son gabarit réduit. Ses accélérations sont instantanées, son silence de fonctionnement est reposant. Reste sa suspension, qui s’inscrit dans un registre un peu trop ferme.

En quête d’un supplément d’âme

Le Kona EV est assurément original, mais il ne possède aucun charme particulier. L’inspiration « Guerre des étoiles » de l’habitacle n’est pas des plus convaincantes à bord. La qualité des plastiques n’est pas celle attendue d’un véhicule facturé à ce prix. Et que dire de ce sélecteur de vitesse encombrant dont l’ordre des rapports devrait être revu ? Machinalement, on actionne la marche arrière alors que l’on veut avancer. Sur une note plus positive, soulignons l’ingéniosité des rangements et le parti-pris de Hyundai à l’égard des commandes accessibles et visibles en dehors du sacro-saint écran d’infodivertissement.

Décidé à séduire et pas seulement à convaincre, le Kona EV dispose d’un équipement enrichi comprenant notamment l’affichage tête haute sur le pare-brise, un régulateur de vitesse adaptatif et un chargeur de téléphone par induction. En vertu de quoi ce modèle qui flatte l’image techno-environnementale de Hyundai permet à bien des familles de négocier le virage électrique sans y laisser toutes leurs économies.

Consultez le site de Hyundai Canada

Hyundai Kona EV

Déclinaisons offertes

Preferred et Ultimate

Admissible aux subventions gouvernementales

Oui

Fourchette de prix

De 46 399 $ à 51 199 $

Consommation

2 Le/100 km

On aime

Recharge plus rapide qu’autrefois
Habitacle plus spacieux
Autonomie rassurante

On aime moins

Clapet de recharge fragile et toujours à l’avant
Sélecteur de vitesse fantaisiste
Inertie dans les virages

Notre verdict

Un véhicule politiquement correct qui se conduit pratiquement comme une vraie voiture.

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La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Cadillac Lyriq, Chevrolet Blazer EV, Ford Ranger, Honda Prologue, Hyundai Santa FE et Mazda 3. Si vous possédez l’un de ces véhicules ou en attendez la livraison, nous aimerions bien vous lire.

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