Suivant le chemin tracé par les Série 4 et Série 7, la BMW Série 5 aura pour la première fois de son histoire une jumelle quasi identique mue par les électrons. La berline intermédiaire allemande s’ajoute ainsi à une liste de modèles électriques qui ne cesse de s’allonger chez les constructeurs de luxe.

Cette huitième génération d’une précurseure qui a fait ses premiers tours de roue en 1972 marque donc un changement fondamental de posture sur le plan technique. Visuellement, l’archétype de son segment reste cependant réservé, assurant une cassure avec une bonne partie de la gamme de BMW qui cède le pas à des calandres verticales aussi imposantes que controversées.

La berline grossit dans la transition de 86 mm en longueur, de 33 mm en largeur et de 35 mm en hauteur, sans doute pour mieux assurer une concurrence aux VUS. Sa longueur totale de 5060 mm lui fait essentiellement tutoyer la BMW Série 7 de génération précédente à empattement de série.

Bienvenue à l’i5

PHOTO FOURNIE PAR BMW

Disposant de deux moteurs, un à chaque essieu, produisant un total de 590 ch, cette BMW i5 M60 xDrive assure un 0-100 km/h en 3,8 s.

Respectant la dénomination alphanumérique de ses modèles sans moteur thermique, la variante électrique de la Série 5 s’appellera i5. À son arrivée au Canada, en octobre, une seule livrée sera proposée, appelée M60 xDrive. Disposant de deux moteurs, un à chaque essieu, produisant un total de 590 ch, elle assure un 0-100 km/h en 3,8 s. Elle pourra parcourir jusqu’à 412 km sur la pleine charge de sa batterie de 84,3 kWh. Cela dit, son architecture électrique de 400 V bride toutefois la puissance maximale de recharge à 205 kW. BMW précise qu’elle ne mettrait néanmoins que 30 minutes pour passer de 10 % à 80 % sur les bornes compatibles.

La deuxième version proposée de cette Série 5 lors de son entrée sera nettement moins extravagante sur le plan mécanique. Dotée d’un quatre-cylindres turbocompressé d’une cylindrée de 2 L d’une puissance de 255 ch, la 530i xDrive confirme une stratégie misant sur l’électrique d’abord. Son atout demeure son prix face à l’i5, fixé à 70 500 $ comparativement à 95 000 $ pour la livrée électrique. BMW nous a confirmé que la version 540i dotée d’un six-cylindres en ligne turbo ne sera pas commercialisée au Canada. Même chose pour la livrée à deux roues motrices de l’i5 dotée d’un moteur arrière de 335 ch (eDrive40). Une version hybride rechargeable est toutefois dans les plans.

Un châssis partagé

Fait intrigant, BMW utilise la même plateforme pour les versions à moteur thermique et électrique. Employant une suspension à double triangulation à l’avant soutenue par des amortisseurs adaptatifs, elle répartit quasi parfaitement le poids entre l’avant et l’arrière. Des roues arrière directionnelles s’assurent d’améliorer l’agilité et de faciliter le stationnement. Le constructeur a également outillé cette Série 5 d’un changement de voie automatisé que l’on peut activer... en jetant un regard au rétroviseur latéral du côté vers lequel on veut se déplacer.

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Le système multimédia iDrive 8.5 intègre une plateforme permettant de jouer à certains jeux vidéo en utilisant notre téléphone intelligent comme manette.

Cette BMW Série 5 adopte à l’intérieur le grand écran incurvé rectangulaire incorporant à la fois l’instrumentation et le système multimédia iDrive 8.5. Il intègre une plateforme de jeux vidéo, qui est – heureusement – uniquement accessible lorsque le véhicule est stationnaire. Comme quoi, cette voiture se veut le prolongement de votre téléphone intelligent.